AFFAIRE DENIS FINE: Sada Curpen en liberté conditionnelle

Après un peu plus de deux ans en détention préventive, Sada Curpen a recouvré la liberté conditionnelle hier. Il était accusé de complot dans le meurtre de Denis Fine, mais la charge a été requalifiée par le Directeur des poursuites publiques (DPP). Il a dû fournir une caution de Rs 1 million et signer une reconnaissance de dettes d’une même somme.
L’objection du DPP à la remise en liberté conditionnelle de Sada Curpen est enfin levée. Après plus de deux ans passés à la prison de haute sécurité de La Bastille, une entente a été trouvée entre ses avocats et l’Assistant DPP Me Mohana Naidoo. Le prévenu devra remettre son passeport français aux officiers de la Major Crimes Investigation Team (MCIT).
Me Mohana Naidoo a dû passer devant le juge Prithviraj Fekna pour lui demander de rayer la charge logée aux Assises. Le procès a été logé devant la cour intermédiaire sans avoir été rayé devant l’instance criminelle de la Cour suprême. C’est la magistrate Niroshini Ramsoondar de la cour intermédiaire qui a fixé la caution à Rs 1 million et une reconnaissance de dettes du même montant. Sada Curpen devra se présenter au poste de police le plus proche de son domicile tous les jours. Un couvre-feu – de 19 h à 6 h – lui a également été imposé. Le prévenu ne pourra quitter le pays avant la décision finale de la justice dans l’affaire intentée en cour intermédiaire.
Sada Curpen, Christophe Legrand (alias Souris) et Patrick Steeve Prinslet Serret (alias Polocco) sont poursuivis pour conspiracy to do harm to another person en cour intermédiaire sous l’article 109 de la Criminal Code (Supplementary) Act. Une charge de meurtre contre Polocco et une de conspiracy to commit murder contre Legrand et Curpen avaient été logées aux Assises. L’Assistant DPP a expliqué lors d’une précédente comparution qu’à la suite de la rétractation de trois témoins clefs dans l’affaire, le DPP avait décidé de changer le chef d’accusation.
Christophe Legrand, un « témoin oculaire », avait allégué avoir été forcé par les limiers de la MCIT de donner une version favorable à la poursuite. C’est ainsi que le DPP a décidé d’initier une enquête préliminaire ; une charge de complot avait été logé contre lui devant la Cour d’assises avec Sada Curpen et Polocco comme meurtriers présumés. Souris, pour sa part, a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 500 000 et une reconnaissance de dettes du même montant la semaine dernière devant la magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen.
Rappelons que Denis Fine était en vacances à Maurice quand il a été tué sous sa véranda à Résidence Maison-Blanche, Pamplemousses. Il a reçu une balle en pleine tête le 3 janvier 2010.

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