AFFAIRE GAGGING ORDER — LE JUGE BALANCY MAINTIENT : « Je vais entendre cette affaire »

Me Désiré Basset, avocat du groupe Le Mauricien, demande que cette affaire soit traitée d’urgence, étant donné que cela fait 18 jours que deux groupes de presse sont privés de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, alors que les autres journaux peuvent exercer ce droit en toute liberté.
Le juge Eddy Balancy a, à l’appel du procès qui se déroule en Chambre relatif au Gagging Order intérimaire émis antérieurement par le juge Bushan Domah, rejeté la demande faite par le conseil légal de Nandanee Soornack, à l’effet qu’il (le juge) doit se récuser. Il trouve que les raisons avancées pour soutenir cette demande ne sont pas justifiées. D’autre part, Me Désiré Basset, Leading Counsel du groupe Le Mauricien Ltd, a souhaité que cette affaire soit traitée urgemment, étant donné que cela fait 18 jours que deux groupes de presse sont privés de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, alors que les autres journaux peuvent exercer ce droit en toute liberté.
D’emblée, le juge Balancy a fait remarquer que si le Senior Puisne Judge n’avait pas approuvé sa nomination en tant que remplaçant du juge Bushan Domah, qui s’est retiré vendredi dernier de cette affaire, il n’aurait pas pu entendre celle-ci.
Selon nos renseignements, dans une lettre qu’il a adressée au Chef juge, Me Cader Mallam Hassam, avoué agissant au nom de sa cliente, Nandanee Soornack, a rappelé que le premier Rédacteur en Chef du quotidien l’express fut l’oncle du juge, feu Guy Balancy, et que pendant de nombreuses années un autre membre de la famille Balancy, en l’occurrence Jean-Luc Balancy, a fait partie de l’équipe de la rédaction du journal. Ce dernier fait partie, soulignons-le, du groupe La Sentinelle Ltée.
C’est alors que le juge commençait à discuter du programme qu’il fallait arrêter que Me Basset, Senior Counsel, a fait son intervention sur la nécessité de traiter cette affaire avec urgence. Il a été soutenu dans cette démarche par Me Michel Ahnee, avocat de La Sentinelle.
Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel, a indiqué que la plaignante, Nandanee Soornack, qui est sa cliente, souhaitait verser au dossier un nouvel affidavit. Elle comptait le jurer en début d’après-midi. Le juge a alors fait comprendre que l’affaire serait appelée demain pour que les parties s’assurent que le dossier est bien ficelé, pour permettre aux avocats des parties d’aller de l’avant avec leurs plaidoiries. Ce qui sera probablement fait vendredi matin.
Après cette première réunion avec le juge Balancy, Me Désiré Basset, SC, nous a fait la brève déclaration suivante : « Ce matin, le juge a dit qu’il ne voyait aucune raison pour qu’il se retire de cette affaire. Il va donc continuer à l’entendre. Il a été décidé que Mme Soornack soumettra un nouvel affidavit demain matin. Vendredi l’affaire sera appelée pour débattre la motion. Je rappelle que cela fait 18 jours qu’une section de la presse se trouve dans l’incapacité d’exercer son droit garanti par la constitution de s’exprimer librement. »

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