AFFAIRE HARTE — 39 items saisis le jour du crime par le PS Dhonye

Trente-neuf objets trouvés dans la chambre 1025 de l’hôtel Legends ont été saisis par le sergent Mohammad Reaz Dhonye. Cet officier du Scene of Crime Office s’y était rendu quelques heures peu de temps après la découverte du cadavre de Michaela Harte. Il a noté la présence de l’inspecteur Nuckchedy sur place. Aux questions de la défense, il a déclaré qu’il ne sait pas si les appareils de communication électronique, notamment un laptop, un portable et un IPhone, qu’il a remis à l’Information Technology Unit de la police, ont été examinés.
L’audience de l’après-midi a débuté par une annonce du juge Prithviraj Fekna sur la présence d’appareils électroniques dans la salle de l’audience. Ces appareils risquent de déranger le juge, les témoins, le jury et les avocats à cause des perturbations bruyantes sur le réseau audio installé dans la Cour. Le juge a affirmé que les bruits ainsi provoqués constituent un outrage à la Cour et, citant la loi, il ajoute que toute personne qui se serait rendue coupable risque une peine d’emprisonnement ne dépassant pas une semaine.
Le PS Padaruth, affecté au Complaints Investigation Bureau (CIB), a été appelé à la barre peu avant que la séance pré-déjeuner ne soit levée. Interrogé par Me Mehdi Manrakhan, il a expliqué qu’il a mené une enquête à la demande du Commissaire de Police, suite à une lettre que Me Ravi Rutna, alors avocat de l’accusé N°1, lui a envoyée. Il s’agissait en fait d’une plainte de l’avocat selon laquelle des officiers de la MCIT se seraient mal comportés à son égard.
Le PS Padaruth a ensuite été contre-interrogé par Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat d’Avinash Treebhoowoon. Répondant à ses questions, il a déclaré qu’il n’a pas cru devoir aviser l’avocat de l’accusé N°1 lorsqu’il est allé l’interroger dans sa cellule de détention, étant donné que celui-ci n’était qu’un témoin dans cette enquête.
Le PS Dhonye a été le témoin suivant, appelé par Me Manrakhan en vue de permettre à la défense de le contre-interroger. Aux questions que lui a posées Me Rama Valayden, avocat de l’accusé N°2, Sandip Moneea, il a notamment déclaré que dès qu’il est entré dans la chambre 1025, « I saw a body lying on the floor ». Le cadavre se trouvait juste avant les perrons menant à la salle de bains.
Le PS Dhonye a énuméré les objets qu’il a trouvés, dont une carte magnétique qu’il a ramassée dans les toilettes et une autre qu’il a vue sur la table. Il y avait aussi une trousse de maquillage, des verres solaires, une paire de boucles d’oreille de couleur blanche avec des motifs noirs, une ceinture, qui était à côté du lit et qui, pensait-il, aurait pu être utilisée pour compresser le cou de la victime. Des appareils de communication électroniques étaient aussi dans la chambre. Il a fait parvenir ces objets au FSL pour être examinés. Le sergent du SOCO a également indiqué qu’il a vu des empreintes dans différentes parties de la chambre.
Contre-interrogé par Me Teeluckdharry, le PS Dhonye a expliqué que ce n’est pas à lui de décider de ce qu’il faut envoyer au laboratoire britannique à des fins d’examen.
Le caporal Louis Sylvio Jean-Baptiste a été le dernier témoin à être appelé hier. Lors de son passage éclair dans le box, il n’a été contre-interrogé que par Me Valayden. Le caporal a confirmé que le 17 janvier 2011, il a, en présence du responsable de l’entretien du Legends, entre autres personnes, entrepris l’exercice de remplissage d’eau dans la baignoire de la chambre 1021. Celle-ci est jugée similaire à celle qui était, au moment du crime, dans la chambre 1025 mais qui a été enlevée par la suite. Le témoin a confirmé que le temps enregistré lors de l’exercice pour que l’eau déborde est de 23 minutes et 26 secondes.

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