AFFAIRE HARTE: John McAreavey fait le récit de la découverte du cadavre

La première partie de l’audience du procès en Cour d’Assises intenté à Avinash Treebhoowoon et à Sandip Moneea, accusés du meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte le 10 janvier 2011 à l’hôtel Legends, a été marqué par le récit de la découverte du cadavre de la victime par son époux, John James McAreavey. Si au départ, l’apercevant dans la baignoire, il a pensé qu’elle voulait laisser couler de l’eau chaude sur son corps, en s’en rapprochant, il s’est rendu à l’évidence qu’elle ne bougeait pas. Il l’a retirée de la baignoire et a constaté que le corps de son épouse s’était refroidi. « I first thought she might have fainted because she has chronic pains during her period. I rushed to the door crying for help » ajoute-t-il, d’une voix nouée. Par ailleurs, John Mc Areavey a remarqué qu’il y avait « a small mark on her neck ». C’est à ce moment-là que le témoin dit s’être rendu compte qu’il s’était produit quelque chose.
Au début de son interrogatoire par Me Mehdi Manrakhan, Leading Counsel de la poursuite, le témoin John James McAreavey s’est présenté comme étant un comptable âgé aujourd’hui de 27 ans, soit une année de moins que la victime, qui, elle, avait célébré son 27e anniversaire le 31 décembre 2010, soit le lendemain de leur mariage. Il travaille pour le compte d’une affaire familiale.
De Michaela, John James McAreavey dira qu’elle était « a wonderful person, charming and full of life. As she was the only daughter of the family, she was cherished by all her parents. I have no word to say how much she meant to me and still means to me. She was a traditional Catholic Irish girl ». Ils s’étaient connus à l’université cinq années auparavant et pendant tout ce temps, ils s’étaient attelés aux préparatifs de leur mariage et de leur future vie de couple, leur lune de miel et l’achat d’une maison pour qu’ils y vivent. Ils voulaient tout planifier.
John McAreavey, qui a comme conseil légal, en tant que watching brief, Me Dick Ng Sui Wa, a ensuite fourni des explications sur les photos qu’il devait, à la demande de l’avocat, produire en Cour. Certaines d’entre elles ont été prises à Dubaï, première étape de leur lune de miel. Après leur mariage, qui a été consacré par l’oncle du témoin, évêque en Irlande, ils se sont envolés pour Dubaï le 1er janvier 2011, où ils ont passé une semaine. Ils sont ensuite venus à Maurice en vue d’y passer sept jours. « As a teacher, she wanted to know how Mauritius is », fait-il remarquer.
Se remémorant ce qui s’est produit le 10 janvier 2011, John McAreavey affirme que Michaela et lui sont sortis du lit vers 9 h 30 le matin. Ils ont quitté leur chambre quelques dizaines de minutes après pour se rendre au restaurant afin de prendre leur petit-déjeuner.
« We returned in our room at 10 h 45 and at 11 hrs I left Michaela to follow a golf lesson in the compound of the hotel. She remained in the room but told me that afterwards she will be at the swimming pool. After the lesson, I went back to the room and I saw Michaela sitting near the swimming pool. After having changed my clothes, I went to meet her. We stayed there together. Around 13 h 45, she went to the room for a few minutes. As she was taking too much time, I went to see her. Reaching near our room, I saw a valet in the corridor next to my room », dit-il.
À une question de Me Manrakhan, le témoin a identifié l’accusé N°1 en Cour. Ce dernier lui a demandé s’il pouvait nettoyer la chambre 1025. Il lui a répondu d’attendre deux minutes. Michaela sort deux minutes plus tard. Le couple se rend à un kiosque près de la piscine pour prendre le déjeuner. Après avoir mangé, il commande du thé. Michaela se rend à la chambre pour aller prendre des biscuits.
Voyant qu’elle tarde, son époux décide d’aller à la chambre. Après la terrible découverte, il déclare qu’il pensait qu’elle feignait ou comme elle en avait l’habitude durant ses périodes de menstruation qu’elle s’était évanouie. Mais en constatant que son corps était froid, il s’est rendu à l’évidence.
Me Teeluckdharry a demandé au témoin ce qu’ils avaient fait le 9 janvier 2011. Il a répondu qu’ils sont allés au restaurant près de la réception et ont ensuite eu une rencontre avec les employés de l’hôtel pour prendre connaissance des activités qui leur seraient proposées. Suite à une série de questions de l’avocat de l’accusé N°1, Avinash Treebhoowoon, sur les événements du 9 janvier le témoin Mc Areavey a répondu « I can’t recall ».
Me Teeluckdharry : You said that you went to buy tampon ?
John McAreavey : Yes
Me Teeluckdharry : You said that they were not available at the shop near the reception ?
John McAreavey : Yes
Le témoin a ensuite ajouté que l’employée à la réception lui aurait dit qu’il pourrait en trouver dans une autre boutique.
Me Teeluckdharry : Would you be surprised if I tell you that the doctor did not find tampon on Mrs Mc Areavey but has found a sanitary pad ?
John McAreavey : Yes I would be surprised.
Me Teeluckdharry : You said earlier you went to buy tampon near the reception – you could not obtain same. What if I tell you in the 6 statements you gave to Police, that you never said that you could not find tampon there ?
John McAreavey : I was not in a normal state.
L’époux de la victime a avancé qu’il n’était pas présent le 10 janvier quand l’équipe de la Scene of Crime Office (SOCO) était dans la chambre 1025. Il a soutenu qu’il était dans une autre chambre « in the vicinity of my own room ».
Me Teeluckdharry : Once you were at the swimming pool, you gave tampon to your wife and she went to the room at about 13:45.
John James McAreavey : This is incorrect.
Me Teeluckdharry l’a aussi confronté à la version de son client selon laquelle il l’aurait rencontré vers 13 h 33 à la chambre 1025 et lui aurait dit de revenir dans cinq minutes. Mais John McAreavey répond par la négative. Suite à plusieurs versions données en cour mais que le témoin n’a pas fournies à la police, Me Teeluckdharry a demandé pourquoi il ne l’avait pas dit à la police. L’Irlandais a répondu que « for me my life has ended. What was written didn’t really matter. All that mattered at that time was to get my wife back home and to get back with my family and to Michaela’s family. And I will make no excuse for not having all particular details recorded ».
Me Teeluckdharry : You said in chief examination that you realise that you needed to give all details to the police for them to do their job.
John McAreavey : Yes.
Me Rama Valayden commencera le contre-interrogatoire du témoin dans l’après-midi.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -