Affaire Harte : L’État fait attendre Avinash Treebhoowoon depuis 5 ans

  • Me Sanjeev Teeluckdharry : « C’est injuste qu’un plaignant ne dispose que d’un délai de deux ans pour loger une plainte alors que l’État a tout son temps »

Disculpé aux Assises, où le jury l’a trouvé non coupable, ainsi que Sandip Moneea, de l’assassinat de Michaela Harte, Avinash Treebhoowoon, l’accusé No 1 lors du procès, réclame à l’État des dommages de l’ordre de Rs 75 millions. Cinq ans après, l’État joue toujours au chat et à la souris dans cette affaire et ne fournit pas de défense afin que le procès puisse être entendu.

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L’homme de loi de Avinash Treebhoowoon, Me Sanjeev Teeluckdharry, évoque fermement son intention de loger une motion de “strike out case” si l’État ne respecte pas l’ultime délai qui lui a été accordé pour soumettre sa défense.

La plainte en réclamations d’Avinash Treebhoowoon a été logée en 2013, soit dans le délai de deux ans prescrit par la loi pour qu’il entame une action en cour. L’ex-employé de Legends avait été innocenté par les jurés de la cour d’Assises en 2012. Si l’État a fait depuis plusieurs demandes pour obtenir des précisions sur les demandes d’Avinash Treebhoowoon, lesquelles ont toutes été fournies, il n’a cependant toujours pas logé sa défense, document important afin que l’affaire puisse être prise sur le fond. Sans aucune justification, l’État devait demander à maintes reprises des renvois.

Me Sanjeev Teeluckdharry trouve « inacceptable » cette situation dans un contexte où l’on parle d’une meilleure gestion de la justice. « En attendant le plea de l’autre partie, il se fait qu’il y a d’autres échanges de documents. Cela pourrait prendre encore une année avant d’être fixé », a souligné l’homme de loi. Et de faire ressortir : « C’est injuste qu’un plaignant ne dispose que d’un délai de deux ans pour loger une plainte alors que l’État a tout son temps. Si le plaignant avait logé sa plainte en dehors du délai, la cour l’aurait rejetée sur place. »

La Masters Court a accordé un ultime renvoi à l’État pour qu’il soumette sa défense, soit jusqu’au 31 mai. En l’absence d’une telle démarche, Sanjeev Teeluckdharry évoque fermement son intention de loger une motion de “strike out case”. Le requérant rappelle qu’il avait été arrêté par une équipe de la MCIT composée de l’ex-surintendant Soopun, du chef inspecteur Gérard et du constable Manoovalloo, et que depuis son arrestation jusqu’à ce qu’il soit lavé de tout blâme par la cour, il est resté en détention, soit environ 18 mois. Il fait mention de ce qu’il considère avoir été de « nombreux manquements » lors de l’enquête menée par la MCIT, qu’il blâme pour avoir « lamentably failed to carry out a basic inquiry », citant plus de 25 exemples.

Avinash Treebhoowoon reproche également aux autorités compétentes d’avoir accordé à Raj Theekoye l’immunité après l’avoir accusé provisoirement de complot en vue de commettre un assassinat et après l’avoir gardé en détention provisoire pendant 77 jours. Il soutient que sa détention a été « humiliante » pour lui et les membres de sa famille.
Michaela Harte était une jeune Irlandaise, venue en lune de miel à Maurice, et dont le cadavre avait été retrouvé par son mari dans la chambre qu’ils occupaient à l’ancien hôtel Legends le 10 janvier 2012.

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