AFFAIRE HARTE: Le PC Sevatian nie avoir menacé Avinash Treebhoowoon

Poursuivis pour assassinat pour le meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte, Avinash Treebhoowoon et Sandip Moneea se sont encore une fois présentés devant les Assises. La défense a contre-interrogé le constable Sevatian qui a nié avoir menacé Avinash Treebhoowoon. Le procès continue cet après-midi avec le contre-interrogatoire de l’inspecteur Nuckchedy.
Le septième jour du procès pour l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte – sous les articles 216, 217 et 222 du Code pénal – contre Avinash Treebhoowoon (No 1) et Sandip Moneea (No 2) a commencé ce matin avec la suite du contre-interrogatoire du Police Constable Sevatian.
Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat d’Avinash Treebhoowoon, a questionné l’officier de police sur la déposition de Raj Teekoy qui a été prise en sa présence. Cet habitant de Cottage est également inscrit sur la liste des témoins de la poursuite. Il a affirmé dans sa déposition que « mo pa kone kinn ariv sa madam-la, mo pa kone kouma linn mor ». Cet employé du Legends a soutenu qu’il travaillait dans la chambre 1012 ce jour-là et qu’il a ensuite rencontré son supervisor Sandip Moneea.
Répondant aux questions de Me Teeluckdharry, le policier a affirmé qu’il a escorté Avinash Treebhoowoon à Grand-Gaube pour la reconstitution des faits. Dans un premier temps, le constable Sevatian affirme qu’il ne se rappelle pas s’il était dans le même véhicule que l’accusé le 13 janvier 2011.
Me Teeluckdharry : Si je vous dis que vous avez parlé à l’accusé N°1 dans le véhicule à la hauteur du rond-point de Terre-Rouge ?
PC Sevatian : Non
Me Teeluckdharry : Vous voulez dire que vous étiez silencieux pendant tout ce temps ?
PC Sevatian : Oui
L’homme de loi d’Avinash Treebhoowoon a déclaré que d’après son client, le PC Sevatian l’aurait menacé. « Si to pa pou fer kouma nou dir twa, nou pou rebat twa… Tann bien, mett sa bien dan to latet », aurait dit le policier à l’accusé. Le constable affirme n’avoir jamais prononcé ces mots.
Me Rama Valayden, qui a pris la relève du contre-interrogatoire, a questionné le policier sur l’épisode où il est allé chercher les objets au IT department.
Me Valayden : Quand vous avez récupéré l’ordinateur portable du couple Mc Areavey, n’auriez-vous pas dû avoir un rapport ?
PC Sevatian : Si les objets ont été examinés, oui.
Me Valayden : Mais ce n’est pas le cas dans cette affaire, n’est-ce pas ?
PC Sevatian : Oui.
Suite aux questions de l’avocat de Sandip Moneea sur la baignoire, le constable a répondu qu’elle n’était plus là le 13 janvier. Le PC Sevatian devait également accepter qu’il n’y avait pas de sentry ce jour-là. Me Rama Valayden a également confronté le témoin avec deux Diary Book Entries des Casernes Centrales et du centre de détention de Moka inscrites à la même heure. L’avocat lui a demandé comment il pouvait être à deux endroits à la fois ? Le constable Sevatian a expliqué qu’il n’a pas fait l’entrée aux Casernes et qu’il serait préférable de poser la question à celui qui l’a faite. Le procès continue avec le contre-interrogatoire de l’inspecteur Nuckchedy du poste de police de Grand-Gaube.
Hier après-midi, Susan Woodroffe (Forensic Scientist du laboratoire Cellmark en Angleterre) a été contre-interrogée par Me Sanjeev Teeluckdharry. Ce dernier lui a demandé si elle a reçu le rapport du médecin en chef du département médico-légal en date du 9 février 2011. La scientifique a déclaré qu’elle a demandé une copie de ce rapport mais qu’elle ne l’a jamais reçue.
Me Teeluckdharry : Pouvez-vous nous dire pourquoi vous ne l’avez pas reçu ?
Susan Woodroffe : On m’a dit que le rapport n’était pas disponible.
Susan Woodroffe a ajouté qu’elle n’a pas eu de photos. Me Teeluckdharry lui a montré une photo de la baignoire où le corps inanimé de la victime a été trouvé. Lui demandant s’il y aurait pu y avoir des traces d’ADN sur les bords de la baignoire, la scientifique anglaise devait répondre par l’affirmative. L’avocat lui a ensuite demandé si c’était possible d’analyser l’eau du bain où était la victime. Elle a expliqué que le taux d’ADN de la victime dominerait les autres profils qui pourraient ne pas être identifiables. Susan Woodroffe a toutefois soutenu qu’un cheveu aurait par contre pu être examiné.
« Is it correct to state that the preservation of the scene of crime is important and that police should be wearing protective clothes ? », demande Me Rama Valayden à la scientifique. Répondant par l’affirmative, elle dira que les masques sont aussi importants à cause de la salive qui pourrait infecter les lieux.
Me Valayden : La police vous a demandé d’analyser les cheveux que vous avez trouvés ?
Susan Woodroffe : Non.
Répondant aux questions de l’avocat de Moneea, la scientifique a expliqué qu’en Angleterre les sacs en plastique ne sont plus utilisés pour éviter que les pièces à conviction ne prennent de la moisissure.
Avinash Treebhoowon a retenu les services de Mes Sanjeev Teeluckdharry et Ravi Rutnah. Mes Rama Valayden, Rouben Mooroongapillay, Siven Tirvassen, Neelkanth Dulloo et Arassen Kallee défendent les intérêts de Sandip Moneea. La fille du manager de l’équipe de football gaélique Tyrone Mickey Harte, a été assassinée le 10 janvier 2011 à l’hôtel Legends à Grand-Gaube. Les deux assassins présumés de Michaela Harte sont des employés de l’hôtel. La police soupçonne un vol qui aurait mal tourné.

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