AFFAIRE L’AMICALE : Le Président discutera avec Rama Valayden

Le rapport qu’a rendu public Rama Valayden au Gymkhana de Port-Louis, lors du symposium qu’il avait organisé à cette occasion, fera l’objet de discussions entre l’avocat et le président de la République. Kailash Purryag a, en effet, accepté de le recevoir à la State House. Il va sans dire que l’affaire L’Amicale sera au centre des discussions.
Me Valayden sera accompagné de quelques-uns des membres de l’équipe qui l’ont aidé dans ses recherches de même qu’à la rédaction du rapport. Comme on le sait, l’ancien Attorney General avait précisé qu’au stade actuel des choses, seul le Président peut, usant de ses prérogatives, intervenir auprès de la cour suprême, par souci de compassion, pour demander la réouverture du procès.
Les motifs ne manquent pas, affirmait Me Valayden hier alors qu’il animait une conférence de presse. « Notre rapport démontre plusieurs failles commises par la police lors de l’enquête qu’elle avait menée à la suite de cet incendie qui a coûté la vie à sept personnes. Ces failles ont eu pour conséquences que quatre personnes qui sont pour nous innocentes sont en prison depuis maintenant quatorze années », dit-il. Il y a eu plusieurs personnes qui auraient dû être interrogées mais qui n’ont pas été approchés par les enquêteurs, soutient l’avocat. « Nous avons recueilli des affidavits qu’ont juré quelques-uns de ces potentiels témoins dans lesquels ils viennent dire ce qu’ils savaient », ajoute-t-il.
Me Valayden déplore que mis à part Kailash Purryag, les autres dirigeants du pays ne se soient pas manifestés jusqu’ici. Du côté des partis politiques, il salue le MMM pour avoir porté quelque intérêt à la question, avec la déclaration de Paul Bérenger, qui a fait savoir que sa formation suivrait l’évolution des choses de près, ajoutant que le parti verra comment apporter son soutien à cette cause.
L’animateur du front en faveur de ceux qui font les frais de l’affaire L’Amicale fait ressortir qu’à l’étranger, certaines organisations, à l’instar de la Miscarriages of Justice Organisation (MOJO), qui est basée en Écosse, ont signifié leur intention d’apporter leur soutien dans la mesure du possible.
Me Valayden a vivement déploré l’absence de réaction des chefs de la police, c’est-à-dire le commissaire et le ministre de l’Intérieur, qui n’est autre que le Premier ministre. « Ki zot pe atann ? Apre se ki finn trouve dan zafer Dantier ek dan zafer Harte, nou pe donn prev ki la polis finn fane dan zafer L’Amicale. Si bizin mars à zenou pou zwenn zot, mo dispoze fer li », a conclu Me Valayden.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -