AFFAIRE LAM PO TANG : Différentes armes auraient pu avoir été utilisées pour commettre le crime, selon le Dr Amar Gujallu

Le procès intenté à Sanjeev Nunkoo pour complicité dans le cadre du meurtre d’Hélène Lam Po Tang touche à sa fin avec l’audition des derniers témoins de la défense. L’accusé a tenu à faire une déclaration du box des accusés avant que les témoins ne soient entendus. « Bizin refer enn vre lanket. Bizin avan tou fer zistis a Mme Lam Po Tang », a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Dr Amar Gujallu, qui avait rédigé un rapport se basant sur les conclusions de l’autopsie du Chief Police Medical Officer (CPMO) Sudesh Kumar Gungadin, a soutenu que vu le schéma des “stabwounds” relevées sur le corps d’Hélène Lam Po Tang, différentes armes auraient pu avoir été utilisées pour commettre le crime.
Après son “opening speech” hier dans lequel Me Rama Valayden, l’avocat de Sanjeev Nunkoo, a fait un long exposé sur les circonstances ce crime et a avancé que le coupable n’avait toujours pas été arrêté, l’accusé Sanjeev Nunkoo a tenu à faire une déclaration ce matin. S’adressant à la Cour et aux membres du jury, il a affirmé que, dans ses dépositions, il n’avait jamais nié qu’il avait acheté un couteau et que quand il s’était rendu chez les Lam Po Tang, il avait vu le cadavre d’Hélène Lam Po Tang. « Fer plis ki katr an ki mo dan prizon. Mo finn ariv a enn sel konklizion : Gary Lam Po Tang finn pyez mwa. Mo finn fer mo patron konfians, zordi mo retrouv mwa dan box akize. Si sa zour-la mo ti al lapolis, mo pa ti pou la zordi », a-t-il déclaré. Clamant son innocence, il a soutenu qu’il avait tout raconté à la police, mais que celle-ci a échoué dans son enquête. Sanjeev Nunkoo a réclamé une autre enquête pour que le coupable soit arrêté. « Bizin refer enn vre lanket. Bizin avan tou fer zistis a Mme Lam Po Tang. Pa kapav ena enn lot kess ankor kot pan gagn vre kriminel », a-t-il lancé. Par la suite, des représentants de groupes de presse ont été appelés par la défense pour présenter certaines photos prises lors de la découverte du cadavre et qui avaient été publiées dans les journaux.
Par ailleurs, l’ancien CPMO Amar Gujallu, qui avait rédigé un rapport se basant sur les conclusions de l’autopsie du CPMO Sudesh Kumar Gungadin, a été appelé à la barre des témoins. Il s’est attardé sur les différentes étapes avant qu’un corps n’atteigne la décomposition. Entre la baisse de température, la ridigidité et le début de décomposition de certains organes plus sensibles, il se passe environ 36 heures, a-t-il fait ressortir. Se basant sur les observations du Dr Gungadin à la découverte du cadavre et durant l’autopsie — notamment le refroidissement du corps, la rigidité ainsi que le début de décomposition de certains organes —, le Dr Gujallu a confirmé que le décès pouvait remonter à 36 heures avant. Par ailleurs, vu le schéma des “stabwounds”, dont certains avaient une “t-shape” et d’autres étaient triangulaires, l’ancien CPMO a avancé que différentes armes auraient pu avoir été utilisées pour commettre le crime. À une question de Me Valayden pour savoir si le couteau saisi par la police aurait pu avoir causé ces blessures, le Dr Gujallu a déclaré que les formes étaient bien définies et que c’était plus plausible que des armes avec de telles formes eussent été utilisées. Le contre-interrogatoire du témoin s’est poursuivi dans l’après-midi.

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