AFFAIRE MALHOTRA: Le Supervising Officer de l’enquête appelé à la barre

Le procès dans l’affaire de l’agression du Dr Krishan Malhotra le 12 mars 1998 dans l’enceinte de la clinique MedPoint s’est poursuivi ce matin en Cour intermédiaire devant les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo. L’ancien inspecteur Poligadoo, le supervising officer de cette enquête, a été appelé à la barre des témoins.
La défense, assurée par Me Nuvin Proag, est à plusieurs reprises revenue sur le fait que ce n’est que deux ans après l’incident, soit le 22 août 2000, que l’inspecteur, alors déjà retraité, a donné sa déclaration. L’homme de loi des deux accusés, Neerunjun Ramdin et Kissunkumar Hazareesing, s’est attardé sur les raisons qui ont motivé ce retard.
Durant l’interrogatoire, Me Proag a expliqué que c’est le 28 mai 1998 que les photographes et draftmen de la police avaient pris les photos pour ensuite effectuer un siteplan de l’incident. L’avocat de la défense a néanmoins attiré l’attention sur le fait que ce n’est que deux ans après l’incident que l’ex-inspecteur Poligadoo avait donné sa déclaration.
En réponse à une question sur ce retard, l’ancien inspecteur a soutenu qu’il était absent du pays pendant deux mois et que ce n’est qu’après sa retraite qu’il a été demandé de donner sa déclaration. Il a aussi expliqué que ce genre d’exercice pour recueillir les evidences prennent du temps. Le supervising officer de l’enquête ne souvient toutefois pas de la date à laquelle il avait voyagé. La défense a cependant produit un autre document ce matin en cour pour démontrer qu’un autre inspecteur avait donné sa déclaration le 2 juillet 1998. « This inspector was the already in possession of the photographs and the siteplan », a indiqué Me Nuvin Proag. Le témoin n’a pas été en mesure de préciser s’il était au pays à cette époque.
Autre point remis en cause par la défense est le fait que le supervising officer ne serait pas au courant de certains aspects clés de l’enquête ou du moins ne s’en souvenait plus.
Me Proag s’est attardé à plusieurs reprises sur le fait qu’en tant que responsable de l’enquête, il était de son devoir de veiller aux fins détails. La défense a aussi soulevé le point que l’ancien inspecteur n’a pas jugé important de cross check les dépositions des deux accusés. « Since it was exculpating evidence for the accused, a statement should have been taken from the policemen », a-t-il dit. Il fait ici référence au fait que dans leurs déclarations, les deux accusés avaient affirmé que lorsqu’ils avaient quitté l’enceinte de la clinique le jour de l’incident, les policiers sur place les avaient fouillés et n’avaient rien trouvé.
Selon Me Proag, l’ancien inspecteur Poligadoo aurait dû vérifier avec les policiers concernés. Le supervisor officer a toutefois indiqué que selon les rules of evidence, si la police dispose de suffisamment de preuves, il n’y pas lieu de contre-examiner les déclarations. « The police had made a biais inquiry ? », a demandé Me Nuvin. « No it was fairly done », devait répondre le témoin.
La séance reprendra demain avec le témoignage du Dr Mannah. La poursuite est représentée par Me Nataraj Muneesamy.

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