AFFAIRE MEDPOINT CONFLIT D’INTÉRÊTS : Pravind Jugnauth fait appel

Provisoirement accusé depuis septembre de conflit d’intérêts dans l’affaire MedPoint, Pravind Jugnauth a fait une demande pour rayer la charge provisoire dont il fait l’objet. Il fait désormais appel de la décision du 19 décembre de la senior magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing, qui ne lui a pas accordé sa motion.
L’ancien vice-Premier ministre et ministre des Finances Pravind Kumar Jugnauth a, par l’intermédiaire de son avouée Me Fazila Jeewa-Daureeawoo, signalé son intention d’interjeter appel de la décision de la senior magistrate de la Cour de district de Port-Louis Sud Meenakshi Gayan-Jaulimsing. L’appelant, provisoirement accusé de conflit d’intérêts sous la Prevention of Corruption Act (PoCA), avait demandé que la charge provisoire soit « strucked out ». Le tribunal correctionnel de Port-Louis a rejeté sa demande le lundi 19 décembre, d’où la présente demande d’appel. Il est défendu dans cette affaire par le senior counsel Me Ravin Chetty.
Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) a soumis les voies de recours qui seront utilisées lors de l’appel de la décision de la senior magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing. Selon Pravind Jugnauth, les officiers de l’Independent Commission Against Corruption (Icac) avaient déjà décidé de l’arrêter avant même d’avoir écouté sa défense. Il a soutenu que la magistrate n’a pas saisi l’importance de « quash the provisional information » étant donné que son arrestation et la charge provisoire contre lui constituent des « arbitrary acts ».
Pravind Jugnauth est d’avis que la magistrate a fait des « observations and findings which were unsupported ». Il soutient qu’il n’a pas choisi d’arrêter d’écrire son statement alors qu’il était à la commission anti-corruption. Le leader du parti soleil ajoute que l’assistant surintendant de police (ASP) Coret n’avait pas connaissance des faits et circonstances de la charge qui devait être logée contre lui. L’appelant affirme que la senior magistrate a déduit que les officiers de l’Icac avaient des « reasonable suspicion » pour le convoquer. Selon Pravind Jugnauth, « the evidence does not show that the reasonable suspicion of Icac was confirmed during the interview ».
Autre point invoqué : la magistrate « failed to appreciate » que les faits et circonstances du délit qu’aurait commis Pravind Jugnauth, alors qu’il était le Grand argentier, ne lui ont jamais été expliqués. La charge reprochée ne lui aurait jamais été expliquée au cours de son interrogatoire.

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