AFFAIRE SOODHUN—XAVIER-LUC DUVAL : « Pe fer lanket manti manti »

Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, lors du point de presse hebdomadaire de son parti, a dit « ne rien attendre » de l’enquête sur les propos tenus par Showkutally Soodhun à son encontre mais dit espérer que le Directeur des poursuites publiques « puisse redresser la barre », soutenant que cette affaire replace Maurice comme une « institution bananière kot très peu institutions pe travay ». Il devait aussi, entre autres, commenter le projet Metro Express, soutenant que le gouvernement « prend la population pour des idiots » notamment avec les « hidden costs ».
Pour le leader des bleus et de l’opposition, Showkutally Soodhun « a enfreint quatre lois » de par ses propos tenus contre lui lors d’une fête à Flacq. « Inn mett enn case diffamation pou so bann fos deklarasion ki met moi en guerre avec enn communauté » en plus d’une « incitation à la haine raciale » et d’un « contempt of Assembly », pour avoir « prétendu que j’ai dit des choses que je n’ai jamais dites ». Il est d’avis que l’enquête menée « pe fer manti manti » car Showkutally Soodhun s’était rendu aux Casernes centrales après son retour de l’Inde, « enn kout zess akoz lendemin ti fet lapolis kot li pe al asize pou get parad ». Il demande ainsi que le DPP « redresse la barre » puisque le judiciaire « est la seule institution indépendante qui fonctionne ».
Concernant les problèmes des taxis d’hôtel, Xavier-Luc Duval trouve déplorable que les tour-opérateurs « empiètent lor travay taxi et pe fer enn konpetision ilegal ». Il appelle ainsi à limiter le nombre de véhicules de tour-opérateurs et d’améliorer les conditions des taxis d’hôtel.
Robert Pallamy, le président du PMSD, s’est lui appesanti sur le projet de Metro Express, déplorant le fait qu’il n’y ait pas eu de « vrai débat sur les modes alternatifs de transport comme le Bus Rapid Transit System » et soutient que « le métro est un choix imposé à la population, pe tret zot avec désinvolture ». Il souligne que les autres coûts associés au projet n’ont pas été révélés lors de la présentation du projet la semaine dernière. « Ena bann consultancy fees, bann frais pour devie trafic, frais pou reconstruction infrastructure ki pou détruire », sans compter l’appréciation du dollar avec l’emprunt pris avec l’Inde. « Au final le projet coûtera beaucoup plus cher. La population demande la transparence totale sur ce qu’ils disent être le plus grand projet réalisé à Maurice », a-t-il fait comprendre. Il déplore le fait qu’il n’y ait pas eu d’étude de faisabilité entreprise avant de présenter ce projet. « Georges Chung inn fer enn copy-paste modele financier Édimbourg. Ti bizin enn étude sérieux par bann spécialiste du transport urbain. C’est letud faisabilité ki determine le coût. Inn fer enn travay d’amateur », s’est-il écrié. « Tou sa pe sorti de l’imagination Georges Chung. Linn cite Rs 100 M lor publicité. Ki compagnie pou anvi investi Rs 100 M pou tous 50 000 passagers ? » Le président du parti a rappelé que le tracé du métro ne touche pas ceux habitant à Mahébourg, par exemple, et se demande si ceux-là délaisseront le bus pour prendre le métro.
« Enn abitan Mahébourg pou prefer pran bis Rs 37 pou al direk Port-Louis au lieu débourse Rs 34 pou trajet Mahébourg-Curepipe apre pey Rs 37 pou traze Curepipe-Port-Louis ».
Le PMSD s’interroge aussi sur le fait que le Metro Express est exempté de la Public Procurement Act, ce qui fait qu’il ne pourra y avoir de contestation légale devant l’Independent Review Panel « alors ki kontra pou fer a tor e a traver ».
Concernant la hausse du prix des carburants, Danesh Maraye, le candidat à l’élection partielle à Quatre-Bornes, est d’avis que cette hausse servira à payer les Rs 5 milliards dus par l’État dans l’affaire Betamax.
Dans un second volet, le leader du PMSD a fait part du 50e anniversaire de l’Assemblée de dieu, « la première église pentecôtiste à Maurice » et demandé à l’occasion « de régulariser la situation concernant les églises pentecôtistes ». « Il n’y a aucun contrôle, ces églises existent dans le flou légalement. Ce n’est pas possible qu’une église existe en tant que coopérative, alors qu’il y a une centaine de milliers de personnes impliquées ».
À l’heure des questions, à savoir le grief des médecins concernant le shift system, Xavier-Luc Duval a dit que cela est une bonne chose. « C’est inhumain de travayer 48 heures d’affilée. Cela affecte la qualité du service ». Il soutient aussi qu’il est temps de redistribuer les savings effectués sur les heures supplémentaires.

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