AFFAIRE STOCKHALL—ME GOWRY-BHURUT: « Le comportement de l’accusé présageait qu’il savait ce qu’il transportait »

Le Canadien David Allan Stockhall, poursuivi devant les Assises, avait été arrêté au parc Casela avec 989,6 g d’héroïne dans un sac. Il a comparu en cour ce matin pour le réquisitoire de la poursuite. Me Rehnu Gowry-Bhurut devait s’appesantir sur le fait que Allan Stockhall était au courant qu’il transportait de la drogue du fait « qu’il était anxieux et qu’il tremblait » avant que les policiers ne découvrent le contenu de son sac.
David Allan Stockhall avait été arrêté le 13 juillet 2009 au Casela Bird Park, alors qu’il attendait un contact local pour lui livrer un colis. Il avait été intercepté avec 989,6 g d’héroïne, dissimulés dans un sac d’ordinateur en sa possession. Allan Stockhall avait déclaré ignorer la présence de cette drogue et qu’il était venu livrer un cadeau à un individu, soit des pierres précieuses, par la requête d’un partenaire d’affaires à Madagascar. Il est poursuivi devant les Assises pour « possession of dangerous drugs  for the purpose of distribution » et « drug trafficking » selon l’article 41 (3) (4) de la Dangerous Drugs Act.
Lors du réquisitoire de la Poursuite dirigé par Me Rehnu Gowry-Bhurut, elle a soutenu que le Canadien Allan Stockhall « n’a pas arrêté de mentir dans ses dépositions pour se tirer d’affaire ». Me Rehnu Gowry-Bhurut a indiqué que la thèse de la partie de pêche « n’était qu’une couverture » car aucun matériel de pêche n’avait été trouvé en possession du Canadien. L’avocate a aussi remis en question les allégations de l’accusé du fait qu’il avait aperçu différents colis depuis le jour de son arrestation jusqu’au jour de son procès. Reprenant la théorie de l’officier du Forensic Science Laboratory à ce sujet, la Poursuite a soutenu que cela serait sans doute à cause du temps écoulé à compter du jour où le colis a été ouvert.
Dans un deuxième volet, Me Gowry-Bhurut s’est appesanti sur le comportement d’Allan Stockhall lorsqu’il a été interpellé, faisant même état de l’affaire Gros-Coissy pour soutenir ses arguments. Selon la poursuite, Aurore Gros-Coissy avait aussi été prise de panique et son comportement avait changé quand la police a découvert de la drogue dans ses valises. La Poursuite invoque toutefois que dans le cas du Canadien, il était anxieux et tremblait avant même que les policiers aient ouvert son sac.
D’autre part, la Poursuite a avancé que le Canadien, homme d’affaires d’expérience, intelligent et voyageur averti, n’aurait pu se faire berner de la sorte par un partenaire d’affaires en n’ayant pas regardé ce qu’il y avait dans le sac. « He (NDLR : Allan Stockhall) is a businessman who seems to be a man of his word who does not hide anything. He does not seem to be someone shaken easily only if his masquerade has been discovered, » a déclaré la Poursuite.
Me Deepak Ruthna, l’homme de loi d’Allan Stockhall, soumettra sa plaidoirie par la suite. Le procès est présidé par le juge Abdurafeek Hamuth.

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