AFFAIRES : GML, davantage vers l’étranger sans négliger le local

Premier conglomérat mauricien avec plus de 300 sociétés dans son portefeuille, GML veut se développer davantage à l’international, se fixant pour les prochaines années un objectif de 30% de son chiffre d’affaires. Toutefois, a soutenu Arnaud Lagesse, Chief Executive du groupe, lors d’une rencontre avec la presse hier après-midi à l’hôtel Voilà Bagatelle, la progression des activités à l’étranger ne va pas se faire au détriment du local.
« GML est un groupe mauricien. Localement, nous mettons toute l’énergie nécessaire pour développer nos activités, mais force est de constater que pour réaliser une croissance plus forte de nos opérations, il faudra impérativement aller à l’international », a déclaré Arnaud Lagesse au Mauricien, qui l’interrogeait sur la stratégie d’expansion de GML après qu’il ait, un peu plus tôt, indiqué que le groupe s’est fixé pour objectif de réaliser, dans un proche avenir, environ 30% de son chiffre d’affaires grâce à ses activités régionales et internationales. « Nous n’avons pas d’intérêt spécifique pour une filière ou une autre. Chaque entreprise du groupe a ses créneaux d’activités. Nous avons de belles entreprises au sein du groupe. Chacune décidera en fonction des opportunités qui lui sont offertes », a fait comprendre le CEO de GML.
Arnaud Lagesse fait ressortir que nombre d’entreprises du groupe ont su marquer leur empreinte dans la région et ailleurs, faisant montre d’un savoir-faire dans leurs secteurs d’activités respectifs. Et de citer en guise d’exemples LUX* Resorts, dans l’hôtellerie, aux Maldives et en Chine, le groupe IBL en Ouganda, Alteo en Tanzanie, Phoenix Bevrages à La Réunion et United Basalt Products Ltd au Sri Lanka.
À une question portant sur le « Second Economic Miracle and Vision 2030 » comme énoncé par le Premier ministre en août dernier, Arnaud Lagesse a laissé entendre qu’il se réjouit du fait que le chef du gouvernement ait « insufflé cette vision » au sein de la population, ajoutant qu’il faut désormais se mettre à l’ouvrage pour réaliser les objectifs fixés. Selon lui, il faudra une exécution parfaite de la Vision 2030 pour que le pays puisse doubler le PIB du pays. Arnaud Lagesse estime qu’une collaboration étroite entre les secteurs public et privé est « nécessaire » pour réaliser la Vision 2030.  
Le CEO de GML a fait un survol des principaux secteurs d’activité du groupe et des sociétés phares qui y opèrent. Comptant environ 13 000 employés, GML est contrôlé par deux sociétés holding familiales, GML Ineo et GML Investissement, et est présent dans les secteurs du sucre, du tourisme, de l’industrie et du commerce, de la finance, de l’immobilier, des biotechnologies, ainsi que de la gestion des ressources humaines et communication/innovation. En partenariat avec des institutions et sociétés internationales de renom (Proparco, Tereos, Banque National du Canada, Actis et Diageo, entre autres), le groupe a su asseoir sa présence dans les secteurs susmentionnés tant à Maurice que dans la région. « Les limitations du territoire mauricien nous obligent à chercher la croissance dans d’autres pays, comme cela a été le cas pour les opérations hôtelières, sucrières, industrielles et financières. Il faut nous exporter », a souligné Arnaud Lagesse. Ce dernier a fait comprendre que, malgré certains échecs (services bancaires au Zimbabwe et activités sucrières au Mozambique), GML est résolument tourné vers l’étranger.
La bonne gouvernance et le respect de l’éthique au sein des entreprises du groupe demeurent une priorité pour la direction au sein duquel siègent trois directeurs indépendants. « La philosophie de GML se traduit en six valeurs : intégrité, respect, professionnalisme, citoyenneté, excellence et innovation », a rappelé le CEO. Ce dernier s’est également appesanti sur la responsabilité sociale du groupe à travers des actions menées par la Fondation Joseph Lagesse.  
Evoquant la contribution des différents secteurs d’activités au chiffre d’affaires du groupe (environ Rs 31 milliards en 2013-14), Arnaud Lagesse a relevé la part des services financiers a été de 35%, celle de l’industrie/commerce de 34% alors que le secteur « multi-activités », avec le groupe IBL comme seule locomotive, a enregistré un taux de 23%. En termes de parts dans le portefeuille de GML Investissement Ltée, l’industrie et le commerce représentaient 34% (les grosses pointures étant Alteo, Phoenix Beverages et UBP), la filière « multi-activités » était à 28% (notamment IBL), les services financiers à 17% (ABAX, AfrAsia, City Brokers Ltd, GML/Chedid Associates, LCF Securities, entre autres) et le tourisme à 15% (avec LUX* Resorts comme porte-drapeau).   
Arnaud Lagesse a conclu sa présentation en affirmant que GML continuera à apporter sa contribution au développement socio-économique du pays à travers la promotion de l’éthique dans les affaires, la bonne gouvernance, la consolidation de partenariats avec des acteurs économiques étrangers, la bonne gestion des risques, la méritocratie et le développement des talents.

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