AGALEGA: 4 employés de l’OIDC menacés de sanction

Dans le sillage de la manifestation d’une centaine d’habitants le 21 janvier dernier à Agalega, la direction de l’Outer Islands Development Corporation (OIDC) a, dans une lettre en date du 26 février dernier, menacé quatre employés de la corporation d’action disciplinaire pour « gross misconduct ».
« According to Management’s judgment, your action is considered as a gross misconduct », peut-on lire dans la lettre envoyée à Mike Joseph, Arnaud Poulay, Franco Poulay et Bruno Augustin, tous des employés de la corporation. Ils sont accusés d’avoir, en tant qu’employés de la corporation, manipulé les habitants de l’île pour les faire se rebeller contre la direction de l’OIDC.
« It has been reported to the Head Office that on Monday 21st January 2013 as an employee of the Corporation you have misled and forced other employees to rebel against Management and in this respect you compelled other employees for a strike in the compound of the Head Office of Agalega called “Grande Case” », explique la lettre signée par H. Seechurn pour le General Manager, avec copie à Jack Bizlall, négociateur de l’Agalega Employees Union et Guy Henri, président du même syndicat.
En effet, le lundi 21 janvier dernier, une centaine d’habitants des trois villages à Agalega se sont dirigés tôt le matin vers la Grande Case (Île du Nord) où se trouve le quartier général de l’administration de l’île pour protester contre ce qu’ils qualifient d’« indifférence du gouvernement… (à leurs) … souffrances quotidiennes ».
Dans sa lettre aux quatre employés précités, la direction de l’OIDC précise que s’il y avait un quelconque conflit industriel entre la corporation et les employés, Jack Bizlall ou Guy Henri, aurait informé le Management d’une telle dispute industrielle. « Unfortunately, there exists no industrial relations deadlock ou dispute at all between Management and the Union of Agalega Employees so far », poursuit l’auteur de la lettre.
L’administration accuse les quatre employés d’avoir, durant les heures de bureau, créé du désordre et d’avoir perturbé le bon déroulement de l’administration en faisant une grève illégale. « Vous avez forcé tous les employés de tous les départements des deux îles à participer à une grève illégale. Votre action illégale a causé un préjudice certain à la Corporation. La production de l’huile de coco, le service de la boutique et l’administration de l’OIDC ont été complètement paralysés ! », soutient l’auteur de la lettre.
L’administration centrale de l’OIDC estime que la demande des manifestants pour la piste d’atterrissage, le générateur et la jetée « n’ont absolument rien à faire avec vos problèmes de travail relatifs aux lois du travail ». Elle fait ressortir que ces quatre employés auraient pu exprimer leurs doléances « à travers une manifestation pacifique après les heures de bureau ou durant le week-end en groupe avec Les Forces Vives, car cela concerne les habitants d’Agalega, comprenant les enfants, les vieux, les étudiants… » « This is not at all an industrial problem which necessitate an employee’s strike and the Ministry of Labour intervention », poursuit la lettre.
Les quatre employés avaient jusqu’au mardi 5 mars pour expliquer pourquoi des actions disciplinaires ne devraient pas êtres prises contre eux.

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