AGALEGA : Des signes d’impatience dans l’archipel

Deux mois après l’installation du nouveau gouvernement, l’association Les Amis d’Agalega,  porte-parole des habitants, exprime une certaine déception devant l’absence d’une réponse à une demande de rencontre adressée à trois ministres pour discuter du développement de l’archipel et du bien-être des habitants. Cette Ong a écrit en janvier à Prem Koonjoo, ministre de l’Économie océanique et des îles éparses, Xavier-Luc Duval, vice-Premier ministre et ministre du Tourisme et de la Communication extérieure, et Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Finances et du Développement économique. En revanche, le PPS Salim Abbas Mamode, qui est aussi   député d’Agalega, rencontrera mercredi  prochain les dirigeants de cette association.
« Nous n’avons même pas reçu un  accusé de réception aux lettres que nous avons envoyées. Le nouveau gouvernement n’a pas encore donné de signal fort aux Agaléens par rapport à leur avenir dans l’archipel. » Et d’ajouter : « Bann agaleen senti ki zot absan dan sa gato nasional-la. Nous sommes impatients parce qu’on nous a fait beaucoup de promesses pendant plusieurs années », lance, sur un ton de reproche, Laval Soopramanien, président de l’association. « Il y a tant de  choses à faire à Agalega. D’un côté des problèmes qui doivent être réglés immédiatement et, de l’autre, des projets de développement à moyen et à long termes. Notre association existe depuis plus de dix ans et elle est  présente dans l’archipel d’une manière régulière. Nous connaissons parfaitement les priorités dans les deux îles et c’est pour cette raison que nous voulons rencontrer ces trois ministres », affirme L. Soopramanien, qui souhaite que le gouvernement écoute son organisation dans le cadre des discussions prébudgétaires. Celui-ci apprécie la démarche du PPS Mamode pour la rencontre prévue le mercredi 25 février à 14h30.  Il en profitera pour faire part du mécontentement dans la communauté des Agaléens au sujet du coût élevé pour le voyage en bateau vers l’archipel. Ceux qui sont à Maurice et qui veulent aller rendre visite à leurs proches doivent en effet débourser une somme de Rs 9 750 pour le trajet.
Selon Abbas Mamode, que Le Mauricien a interrogé hier, le but principal de la rencontre de mercredi prochain « est de prendre connaissance des  aspirations du peuple agaléen et d’établir une liste de “contact persons” » dans l’archipel. « Il  faut absolument connaître les besoins réels des habitants et on doit aussi savoir qui sont les interlocuteurs dans les  différents secteurs là-bas », dit A. Mamode. Ce dernier dit aussi son intention d’organiser une table ronde avec tous les stakeholders ainsi que d’entreprendre une visite dans l’archipel avant  d’élaborer un agenda des projets en tenant compte des priorités.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -