Agaléga : graves accusations contre la National Coast Guard sous contrôle d’officiers indiens

L’Agaléga-Mauritius Partnership Association (AMPA), une organisation nouvelle qui a comme président M. Vivek Pursun et comme secrétaire général M. Arnaud Poulay, a déposé, mercredi dernier, auprès de la Commission indépendante anticorruption (ICAC) une plainte contre la National Coast Guard (NCG) pour « conflit d’intérêts » et « vice de procèdures ». L’association réclame que la commission anticorruption ouvre les yeux sur cette affaire afin d’établir toute la vérité sur le rôle joué par des officiers indiens qui contrôlent la NCG.

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L’AMPA accuse la NCG de manoeuvrer afin que l’actuelle piste d’atterrissage d’Agaléga soit déclarée en mauvais état et impraticable dans le but de favoriser les desseins de l’Inde d’aménager une base militaire dans cette île lointaine qui fait partie de la République de Maurice.

Selon l’association, depuis dix ans maintenant (2008-2009), la Mauritius National Coast Guard (dirigée par des officiers indiens conforme à une convention entre Port Louis et New Delhi) avait commencé à informer l’Outer Islands Development Corporation (OIDC) qu’elle allait cesser les vols de l’avion Dornier à Agaléga en raison « du mauvais état de la piste d’atterrissage ». Des correspondances à ce sujet peuvent être vérifiées par l’ICAC chez l’OIDC et la National Coast Guard avait même envoyé des photos de la piste et d’autres encore qui entendaient démontrer que la carlingue du Dornier (avion de surveillance de la NCG) était abîmée ça et là par des cailloux et des macadams censés provenir de la piste, fait ressortir l’association.

« Une histoire montée de toutes pièces »

Dans sa plainte, l’association dit craindre que les dégâts attribués au Dornierne soient une « histoire montée de toutes pièces afin de convaincre les gens qu’il est impératif que l’île soit dotée d’une nouvelle piste d’atterrissage ». Selon un accord indo-mauricien dont les termes sont systématiquement classés secrets, c’est l’Inde qui va refaire la piste, laquelle devrait s’étendre sur 3 000 mêtres, soit sur presque toute la longueur de l’île du Nord, à Agaléga. Or, selon l’AMPA, l’actuelle piste d’Agaléga n’est pas faite de cailloux et de macadams, mais de sable de coraux !

L’AMPA soutient que, contrôlée par des officiers indiens, la National Coast Guard prendrait en otage la population mauricienne dans le but ultime de permettre à l’Inde d’accaparer une partie d’Agaléga pour y implanter une base militaire dans la région. « Il apparaît que les officiers indiens de la National Coast Guard condamnent intentionnellement l’actuelle piste d’Agaléga pour contraindre le gouvernement mauricien de la réhabiliter avec pour objectif ultime que leur pays puisse intervenir facilement après », écrit l’AMPA.

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