AGRESSION MORTELLE DE DHARMANAND RUTTAN : Indraduth Mohit demande l’arrêt de son procès

Indraduth Mohit, qui est désormais poursuivi en Cour intermédiaire sous une charge de « wounds and blows causing death without intention to kill », demande l’arrêt de son procès. L’affaire a été appelée hier devant la magistrate Ida Dookhy-Rambarrun. La poursuite a demandé du temps pour communiquer à la défense les documents manquants au dossier à charge. Les débats sur la demande d’Indraduth Mohit auront lieu le 25 janvier 2018.
Indraduth Mohit, un habitant de Sébastopol, est accusé d’avoir mortellement agressé Dharmanand Ruttan le 11 mars 2007 lors d’une altercation dans l’enceinte du poste de police de Montagne-Blanche. Selon la police, Indraduth Mohit, accompagné d’autres personnes, avait débarqué dans un 4×4 dans la cour du poste avant de s’approcher de Dharmanand Ruttan et de le poignarder à l’abdomen. Cette histoire avait pour toile de fond un différend en raison de la relation qu’entretenaient la fille de Dharmanand Ruttan, Pooja, et le frère de l’accusé, Kishan Mohit.
Indraduth Mohit était poursuivi sous une charge de meurtre sans préméditation (manslaughter) devant les Assises. Un procès qui restera dans les annales du judiciaire, avec l’arrêt du procès à trois reprises devant trois différents juges. La première fois, sous la présidence de Benjamin Marie Joseph, le procès avait été arrêté car l’accusé avait approché un membre du juré. Le procès avait été « discontinued » une deuxième fois, cette fois-ci devant le juge Prithviraj Fekna, suite au désistement d’un juré, souffrant de problèmes psychiatriques. A la troisième reprise, la juge Aruna Devi Narain a réclamé l’arrêt du procès, après une contestation de l’homme de loi d’Indraduth Mohit, Me Sanjeev Teeluckdharry. Il a logé un point de droit du fait que la poursuite avait mentionné une condamnation de l’accusé un an avant le drame dans laquelle Dharmanand Ruttan était la victime alors que cette condamnation ne figurait pas dans le dossier à charge.
Sur avis du DPP, Indraduth Mohit sera ainsi poursuivi en Cour intermédiaire sous une charge réduite. Ce dernier, par le biais du panel d’avocats qui le représente, mené par Me Sanjeev Teeluckdharry, demande l’arrêt permanent du procès. Il soutient premièrement qu’il y a eu délai abusif qui porte atteinte à ses droits constitutionnels. Il rappelle que le crime a été commis en mars 2007 et que le DPP avait logé l’accusation devant les Assises pour la première fois le 23 janvier 2014.
Il soutient ainsi que les témoins de la poursuite ont déjà été longuement interrogés devant les Assises et que recommencer les auditions serait un « exercice futile ». Il déplore aussi le fait qu’il n’ait pas été confronté aux versions des témoins pendant l’enquête et qu’il y avait des témoins oculaires le jour du drame qui n’ont pas été interrogés. Il soutient ainsi que tous ces manquements le privent d’un procès équitable, demandant ainsi l’arrêt du procès pour vice de procédures. Les arguments sur cette motion seront entendus le 25 janvier prochain. Indraduth Mohit est représenté par Mes Sanjeev Teeluckdharry, Ravi Rutnah, Nadeem Hyderkhan et Erickson Mooneapillay.

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