AGRESSION MORTELLE: L’accusé Jonathan Aza reste en détention

Arrêté le 10 juin 2015 dans le cadre de l’agression mortelle de Thierry Giovanni Joseph, un habitant de Cité La Cure, Jonathan Josué Aza fait l’objet d’une charge provisoire de meurtre. Il a saisi la Bail and Remand Court (BRC) pour une demande de remise en liberté sous caution. Toutefois, la magistrate Diya Beesoondoyal devait la rejeter, statuant que les conditions qui pourraient être imposées ne garantissent pas le fait que le prévenu ne tente pas d’interférer avec des témoins ou de s’enfuir du pays.
Jonathan Aza, 34 ans, de même qu’un certain Victorien Benoît, 25 ans, avaient été arrêtés par les enquêteurs de la CID de Port-Louis Nord dans l’après-midi du 10 juin 2015 dans le cadre de l’agression mortelle de Thierry Joseph ayant, comme toile de fond, un règlement de compte. Ces derniers avaient été identifiés par un témoin oculaire. Thierry Joseph, toxicomane sous traitement de méthadone, avait été admis à la Surgical High Care Ward de l’hôpital Jeetoo le 2 juin, tombant dans le coma peu de temps après son admission. Il devait rendre l’âme trois jours plus tard, succombant à une « rupture of pancreas and spleen ».
Jonathan Aza, habitant Baie-du-Tombeau, et Victorien Benoît, résidant à Cassis, avaient été envoyés chez Thierry Joseph pour lui « remonter les bretelles » car ce dernier avait failli dans sa tâche de faire entrer de la drogue à la prison de Melrose. Les deux hommes avaient pour but de lui saisir sa motocyclette en guise de gage jusqu’au remboursement de sa dette, ce qu’il aurait catégoriquement refusé. C’est ainsi que les deux gros bras l’ont roué de coups, entraînant finalement sa mort. Déjà handicapé d’une jambe suite à une blessure survenue dans un accident de la route il y a environ 15 ans, Thierry Joseph n’a pas été en mesure de se défendre. Hospitalisé, il est tombé dans le coma et a succombé à une rupture du pancréas et de la rate trois jours plus tard.
Répondant d’une charge provisoire de meurtre, Jonathan Aza a fait une demande au BRC pour obtenir la remise en liberté sous caution. La police y avait objecté, avançant qu’il risquerait d’interférer avec les témoins ou qu’il tente de quitter le pays. La police a soutenu par ailleurs que l’enquête est toujours en cours et qu’elle attend une demande de “Judge’s order” par rapport à des appels téléphoniques passés sur un téléphone portable, et où des instructions auraient été données pour agresser la victime.
L’homme de loi de l’accusé devait toutefois indiquer que cela fait 6 mois que son client est en détention préventive et que, pendant ce temps, aucune nouvelle preuve n’a été obtenue. La magistrate Beesoondoyal a toutefois tranché en faveur de la police, estimant que les conditions qui pourraient être imposées ne garantiraient pas le fait que l’accusé n’interfère pas avec des témoins ou tente de quitter le pays, rappelant  en outre que l’enquête n’a pas été bouclée et qu’il serait risqué d’accorder une remise en liberté dans ce cas.

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