AGRICULTURE—DÉVELOPPEMENT DURABLE: Le projet Smart Agriculture fait son chemin

La Chambre d’Agriculture a réuni les acteurs de la filière agricole la semaine dernière à Quatre-Bornes afin de discuter de l’avenir durable des cultures vivrières du pays dans le cadre de son projet Smart Agriculture — vers une réduction de l’utilisation des pesticides en culture vivrière à Maurice.
Quarante acteurs essentiels pour le développement de la filière – producteurs, autorités régulatrices, laboratoires et organismes certificateurs, chercheurs, ONG et distributeurs – pour discuter de quatre thèmes fédérateurs, la législation, la formation, la certification et la commercialisation. Ils ont estimé que des changements doivent être effectués au niveau du cadre de la filière pour guider et rassurer les planteurs dans leur phase de transition d’une agriculture conventionnelle vers une agriculture durable.
Tout d’abord, des lois et normes sont nécessaires pour définir et protéger juridiquement chaque système de culture – agriculture biologique, agriculture raisonnée, agriculture organique ou autres. Ils ont estimé qu’une formation minimale est nécessaire pour pouvoir s’enregistrer en tant que planteur et avoir accès aux pesticides. « Cette formation devrait cibler tant les planteurs que les distributeurs et permettre la professionnalisation et la revalorisation du métier de planteur », indiquent-ils.
La valorisation des planteurs et de leurs produits est également attendue au travers de certifications, le but étant aussi de rassurer et d’apporter des garanties aux consommateurs sur les produits qu’ils achètent. La Chambre est d’avis que se baser sur les cahiers des charges des certifications internationales paraît essentiel pour assurer la qualité aux Mauriciens et laisser au pays une marge de progression vers une future exportation. De plus, une traçabilité des produits agricoles et une transparence des méthodes de production associées sont requises au niveau de la commercialisation, créneau associé à la nécessité d’implémentation des lois.
Selon les participants, ces quatre piliers encadrant la production vivrière du pays sont étroitement liés et les décisionnaires pourront s’appuyer sur l’expérience de chacun des acteurs pour un développement optimal vers la réduction de l’utilisation des pesticides.
« Cet atelier a montré un engouement actif de tous les acteurs pour ce projet et promet un avenir favorable à une consommation de légumes plus sains dans le pays », indique la Chambre d’Agriculture, qui ajoute que la perte des valeurs agricoles et la demande croissante de la population mauricienne pour des produits agricoles sains l’ont poussée à promouvoir une agriculture raisonnée avec pour objectif spécifique la réduction de l’utilisation des pesticides en culture vivrière. Une cartographie est lancée pour évaluer les pratiques phytosanitaires et le besoin des agriculteurs. Elle permettra, par la suite, à définir les fermes pilotes qui seront mises en place.
Cet atelier a obtenu le soutien de CIRAD et de l’IRQUA (Institut Régional de la Qualité de La Réunion) de La Réunion.

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