Airports of Mauritius Ltd — Relations industrielles : Le syndicat déplore les modifications apportées à la « Letter of charges »

Troisième comparution du président de l’AMLEU devant un comité disciplinaire.

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Après trois renvois, le président de l’Airport of Mauritius Limited Employees Union (AMLEU), Sharvin Sunassee, suspendu de ses fonctions depuis mars 2019, devrait à nouveau comparaître, mercredi prochain, 26 février, devant un comité disciplinaire pour répondre à des accusations à propos d’opinions exprimées en avril 2019 sur une page Facebook privée intitulée « AML Staff Corner ». Des accusations qui ont pour seul but de mettre un terme au contrat du président du syndicat en réponse à son refus de signer ce que les syndicalistes considèrent être le rapport  « unilatéral et illégal » rédigé par BCA Consulting pour le compte du management d’AML. Ce qui suscite cette fois l’indignation du syndicat, ce sont les derniers changements apportés à la « Letter of charges » contre Sharvin Sunassee.

En effet, depuis janvier 2019, le président de l’AMLEU, qui a été, à deux reprises, accusé de « gross misconduct » et suspendu, mais réintégré après une action logée en Cour, et de nouveau suspendu, est pour la troisième fois appelé à comparaître devant un comité disciplinaire, toujours sur la base d’informations  « illégalement obtenues », selon elle, en violation de l’Article 46 (n) de l’Information and Communication Technologies Act (ICTA). Et cette fois, le syndicat relève des modifications apportées à la « letter of charges » contre Sharvin Sunassee.

En effet, alors que la première lettre signée par l’officer in charge d’AML, Siven Chellen indique que « you have between the 30th and 31st March 2019 between 23 00 and 0100 caused serious allegations to be levelled and made against the Management of AML on the facebook page named “Staff Corner” ».

Mauvaise foi d’AML

The said serious allegations are highly defamatory and constitute conduct which brings AML into disrepute », la deuxième lettre signée par le Chief Executive d’AML, Anoop Kumar Nilamber indique elle : « You have between the 29th and the 30th of March 2019 between 23.00 and 0100 caused serious allegations to be levelled and made against the Management of AML on the Facebook page named AML Staff Corner. The said serious allegations are highly diffamatory and constitute conduct which brings AML into disrepute. » Deux dates différentes, 29-30 mars et 30-31 mars, qui soulèvent des interrogations, dit le syndicat qui trouve que AML agit encore une fois de mauvaise foi. D’autant que lors de la seconde audience du comité disciplinaire tenu le 17 janvier dernier « management called its main witness… supposed to’testify’and’produce evidence’ that M. Sunassee posted on AML Staff Corner on the night of 30-31 March 2019. On cross-examination, the main witness could not prove that the said post was made on the night of 30-31 March 2019 and neither could he establish the very root of the accusations against M. Sunassee ! », relève le syndicat.

« How can employer modify a charge against an employee, in this case a Union’s President, after 10 months ? », se demande la GWF, également négociateur de l’AMLEU, qui note par ailleurs que la seconde lettre du CEO d’AML rappelant le renvoi du comité disciplinaire, prévu pour le 20 janvier dernier au 26 février, laisse sous-entendre que la période de suspension pesant sur Sharvin Sunassee en tant qu’employé d’AML a été étendue.

Revenant sur les faits, Ashok Subron, négociateur de l’AMLEU, fait ressortir qu’il s’agira d’une troisième audience du comité de discipline convoquée et de la quatrième vague de processus disciplinaire lancée par AML contre le président de l’AMLEU, depuis janvier 2019. Pour le syndicat, AML agit de mauvaise foi. « C’est clair que la direction d’AML veut la tête du syndicaliste », dit-il, appelant tous les syndicats et les forces démocratiques du pays à soutenir le président de l’AMLEU, M. Sharvin Sunassee, ce mercredi 26 février 2020, à 14 h, dans la salle de conférence AML, à Ebène, et « dans toute action future pour mettre fin à la persécution antisyndicale sordide ».

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