Airports of Mauritius Ltd : Sharvin Sunassee porte plainte au CCID

  • Le président de l’AMLEU, suspendu pour la deuxième fois, a vu aussi la suppression de son assurance médicale
  • Le syndicat réclame la suspension du comité disciplinaire en attendant l’enquête policière

Un « harcèlement moral ». C’est ainsi que la General Workers Federation, à laquelle est affiliée l’Airports of Mauritius Ltd Employees Union (AMLEU), qualifie les actions disciplinaires à l’égard de Sharvin Sunassee. Ce dernier a été porté plainte contre AML et son Officer-in-Charge, Siven Chellen, au Central CID lundi dernier. Il demande à la police d’enquêter dans l’affaire de propos jugés diffamatoires envers la compagnie. Entre-temps, outre une nouvelle suspension, le président de l’AMLEU a vu aussi son assurance médicale supprimée. Son fils n’a ainsi pu être pris en charge pour un problème de santé récemment.

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Dans une lettre adressée à Siven Chellen, Officer-in-Charge d’Airports of Mauritius Ltd (AML), Ashok Subron, négociateur de l’AMLEU, l’informe que Sharvin Sunassee a décidé de s’en remettre à la police. Il souligne qu’en l’espace de six mois, il y a eu trois tentatives de le faire passer devant un comité disciplinaire. Le premier remonte à fin janvier 2019. Il était reproché à Sharvin Sunassee d’avoir tenu des propos sur les réseaux sociaux dans un groupe de discussions intitulé AML Staff Corner, et qui auraient porté préjudice à la compagnie. Toutefois, le ministère du Travail a sévèrement condamné cette action et a demandé à AML d’arrêter les procédures disciplinaires.

Alors qu’une réunion était prévue le 9 avril dernier à ce sujet, sept jours plus tôt, AML a émis la lettre de suspension sous trois charges. Sharvin Sunassee devait ainsi se présenter devant un comité disciplinaire le 12 avril. Le syndicat s’est alors tourné vers la Cour Suprême en vue d’obtenir une injonction contre cette procédure. Ce qui a été agréé, la cour sommant même AML de réintégrer le président de l’AMLEU. Le 10 mai dernier, Sharvin Sunassee a en effet reçu sa lettre de réintégration… puis une nouvelle lettre de suspension. Une situation que dénonce la General Workers Union (GWF), qui estime qu’il y a là des tentatives « abusives et illégales » de renvoyer Sharvin Sunassee.

De plus, souligne Ashok Subron, le président de l’AMLEU a eu la désagréable surprise de constater que son assurance médicale avait été supprimée, alors que la santé de son fils nécessitait un traitement médical récemment. Ce qui voudrait dire, en d’autres mots, qu’il est déjà considéré comme ne faisant plus partie du personnel, et donc renvoyé. Un nouveau comité disciplinaire est d’ailleurs prévu le 13 juin. « Il y a un harcèlement systématique et une victimisation de Sharvin Sunassee en raison de ses activités syndicales. »

Se référant à l’article 38 (2)(b) de l’Employment Rights Act, Ashok Subron rappelle que dans les cas d’allégations de mauvaises conduites, et où une enquête policière est en cours, l’employeur doit attendre la fin de l’enquête avant de confirmer les charges reprochées à l’employé. La GWF réclame ainsi la suspension des actions disciplinaires, dont le comité du 13 juin, en attendant que la police boucle son enquête.

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