ALLOCATIONS : Les veuves des ex-travailleurs du Port réclament leurs droits

93 veuves d’ex-travailleurs du Port s’estiment lésées de leurs droits. Elles disent avoir entrepris à maintes reprises des démarches pour que la Cargo Handling Corporation, la Mauritius Ports Authority et les travailleurs du Port contribuent à un fonds qui assurent leurs allocations. Très peu d’employés ont contribué et elles se disent déçues de constater qu’un syndicat connu dans le port ne soutient pas leur projet. Un rassemblement à ce sujet aura lieu le 1er février au Plaza.
Patricia Babet, porte-parole Pour les Collectifs des veuves des travailleurs, déplore la non-collaboration des membres de comités de direction de la MPA et de la CHC pour la création de ces fonds. Les veuves réclament une contribution d’au moins Rs 100 mensuellement pour constituer un fonds, une requête qui a été présentée à la CHC et la MPA. Patricia Babet poursuit que peu de travailleurs ont contribué à cause de l’opposition d’un syndicat à cette requête. Alors que le management de la CHC était pour, au niveau de son board, où siègent trois travailleurs dirigeants du syndicat, la proposition a été rejetée. Les 93 veuves, qui sont toujours en attente de voir leur sort s’améliorer, ont reçu moins de Rs 392 chacune en décembre. Pour Patricia Babet et les autres veuves, c’est inconcevable que plus de 1 000 employés du Port touchent plus de Rs 40 000 par mois. Elle poursuit que beaucoup de ces veuves sont la plupart âgées de plus de 65 ans et ne vivent que de leurs pensions de l’État. De plus, une bonne partie n’ont pas un logement convenable et ont besoin de se nourrir et se soigner. « Quand on a informé ces veuves de la décision de la CHC, cinq d’entre elles ont voulu faire une grève de la faim. Il aura fallu les dissuader, cette action étant dangereuse pour les personnes âgées. Il n’y a aucune raison de faire la grève. Mais la modernisation portuaire ne peut laisser autant de victimes sur le carreau. Il faudra se battre jusqu’à ce que la société assume ses responsabilités ». Patricia Babet estime qu’il y a urgence d’agir vite.

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