AMBASSADE DE CHINE : Je pèse chacun de mes mots, a déclaré Pravind Jugnauth

C’est un Pravind Jugnauth très détendu, voire jovial, qui s’est rendu hier soir à la rencontre des journalistes présents en force à l’ambassade de Chine à l’invitation du nouvel ambassadeur Sun Gongyi, qui avait organisé sa première réception pour marquer son arrivée dans l’île et présenter le nouveau conseiller politique Gong Yufeng. Ce dernier agira également comme consul général auprès de La Réunion.
La conversation informelle avec les membres de la presse était visiblement destinée à détendre l’atmosphère et, en quelque sorte, à briser la glace après le froid qui s’était installé entre la presse et lui suite à des sorties répétées contre celle-ci, qui avait provoqué une levée de boucliers du côté de la presse. Pravind Jugnauth avait fait part de son irritation devant la pratique de certains journalistes de poser des questions sous forme d’allégation. « Il y a une façon de poser les questions », dit-il. Il faisait, sans le dire, allusion à la façon dont il avait été interpellé par certains membres de la presse à l’issue de la cérémonie de l’inauguration d’un centre d’hébergement pour les étudiants rodriguais à Vacoas au lendemain de son retour de Rodrigues. Il avait, la veille, commenté les déclarations de Peroumal Veeren à la MBC et à une radio privée avant d’émettre un communiqué. S’agissant de la remarque selon laquelle certains journalistes « sont en contact avec la mafia de la drogue », Pravind Jugnauth a affirmé « savoir » ce qu’il dit. « Mo pez bien sak mo ki mo prononse », a-t-il. Et de nier « avoir proféré des menaces à la presse, comme l’aurait rapporté un journal ». Et d’inviter les journalistes à aller écouter une fois de plus ce qu’il avait dit. Pravind Jugnauth a fait comprendre qu’il « parle généralement à la presse » et qu’il « répond à leurs questions ».
Concernant son service de protection, le Premier ministre a fait comprendre que ceux ayant voyagé « savent pertinemment bien que les journalistes ne s’approchent pas aussi facilement d’un chef d’État », que ce soit en Europe ou en Inde. « J’ai été en France et en Inde. Je peux vous dire qu’il est impossible de s’approcher de Narendra Modi. J’accepte de parler aux journalistes, mais il ne faut pas oublier que je mène un combat sans merci contre le trafic de drogue et que j’ai reçu des menaces. Je dois assurer ma protection », a-t-il fait comprendre, avant d’aller poursuivre sa conversation avec l’ambassadeur de Chine.
Pravind Jugnauth a annoncé qu’il entamera à partir d’aujourd’hui une série de rencontres avec la presse. « Ils sont nombreux. Je ne pourrais pas les rencontrer en même temps. Je le ferai en plusieurs parties s’il le faut », a-t-il soutenu. Plusieurs personnalités étaient présentes hier à la réception, dont la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, ainsi que plusieurs autres ministres, des diplomates et hommes d’affaires.

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