Amiante : les habitants du Sud écrivent à l’Attorney General

Après avoir frappé à plusieurs portes sans succès, des résidents des cités EDC dont les maisons contiennent de l’amiante se sont tournés vers l’Attorney General, Maneesh Gobin. Ils demandent à ce dernier de trouver une solution, étant donné que le gouvernement leur a vendu ces maisons « tout en sachant que l’amiante était dangereux pour la santé. »

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Ces habitants du Sud, de Rivière-des-Anguilles, Batimarais, Camp Diable, Bois Chéri et La Sourdine, L’Escalier, entre autres, demandent à Maneesh Gobin, en tant qu’Attorney General et député de la circonscription, de s’intéresser au dossier de l’amiante. Ils veulent savoir quand et comment le gouvernement compte remplacer ces maisons contenant de l’amiante.

Les signataires rappellent que c’est le gouvernement lui-même qui leur a vendu ces maisons. « Comme vous le savez, nous risquons des problèmes de santé, notamment respiratoire, en étant exposés à l’amiante. La plupart de nos maisons sont vieilles et endommagées, donc rendant l’exposition plus grave. » Dans son rapport soumis en 2006, le Dr Sibartie du ministère de la Santé, a alerté sur ce danger et recommandé au gouvernement de considérer la santé des habitants des maisons contenant de l’amiante comme une priorité. En 2011, la Commission Justice et Vérité a fait les mêmes recommandations, mais à ce jour, les choses n’ont pas avancé. « Cela, en dépit du fait que ce gouvernement avait émis un communiqué en juillet 2015, annonçant qu’il allait enlever l’amiante de nos maisons », soulignent des habitants.

Ces derniers ajoutent que dans une lettre adressée aux habitants de Cité La Chaux, le ministre du Logement et des Terres indique qu’il revient aux propriétaires de se débarrasser de l’amiante. Ce que contestent les habitants car, disent-ils dans leur lettre : « Dans les années quatre-vingt, quand plusieurs pays ont commencé à parler des dangers de l’amiante, le gouvernement mauricien a opté pour la vente de ces maisons à leurs occupants. C’est donc en toute connaissance de cause que cette vente a été faite. Aujourd’hui, c’est au gouvernement d’assumer ses responsabilités. »

Les signataires poursuivent : « Vous, en tant que ministre de la Justice, serez certainement d’accord que le gouvernement est responsable de la situation quand il nous a vendu ces maisons en étant au courant des dangers. » Et d’ajouter  que c’est « inacceptable » que leur santé ne soit pas une priorité pour le gouvernement. Ils demandent à Maneesh Gobin d’intervenir en leur faveur auprès du gouvernement.

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