AMM : « Ce sont les consommateurs qui font évoluer les outils de production »

L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) organise une série de conférences afin de lancer une réflexion pendant les cinq à dix prochaines années sur le label “Made in Moris”, qui a atteint une étape charnière de son histoire. L’objectif est d’inscrire le “Made in Moris” dans un vrai projet de société prônant le localisme.

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Il y a cinq ans, le “Made in Moris” est né pour répondre à des besoins spécifiques dans le secteur manufacturier. Grâce à ce label, il y a une reconnaissance nationale aujourd’hui de la qualité des produits fabriqués localement,  une certaine valorisation et la promotion du savoir-faire mauricien. On note aussi un début de changement de la perception populaire sur la qualité des produits fabriqués localement. Dans cette mouvance, et pour continuer le travail entamé, trois conférences nationales se tiendront les 24 octobre, 13 février et en avril 2019 avec le soutien du groupe MCB pour mettre en avant le concept du localisme. Le “Made in Moris” est déjà du localisme, explique Christopher Hart de Keating, président de l’AMM. « Il y a une prise de conscience à l’échelle mondiale que le modèle de l’ultra-mondialisation a des effets néfastes sur la planète. Nous sommes également sensibles à l’aspiration des jeunes, qui cherchent à mieux connaître les producteurs et qui veulent s’approvisionner au plus de chez eux. On passe désormais du “Ena mo lame ladan” à “Ena mwa ladan”. C’est l’affirmation d’un engagement. Ce sera tout le sens de notre campagne nationale. »

Selon le président de l’AMM, le localisme a un impact positif sur le développement social et environnemental et « il concerne toute notre société ». Pour redynamiser notre écosystème, on ne doit pas perdre de vue l’importance de notre interdépendance, dit-il. « Nous n’opérons pas en autarcie, nous sommes dans un écosystème », poursuit-il. Les trois conférences donneront ainsi l’occasion de réfléchir en profondeur à l’empreinte locale des marques mauriciennes. « C’est l’occasion également de se fixer des challenges afin de devenir des marques encore plus positives. On reste toujours dans un processus d’amélioration continue. D’où l’idée de donner des challenges à nos marques. »

Dans cette optique, l’AMM évoque l’importance des nouvelles technologies et les modes de consommation du localisme qui ont un impact sur les modes de production et les outils de production. « Ce sont les consommateurs qui font évoluer les outils de production et le localisme s’inscrit dans cette évolution. L’industriel doit faire entrer l’outil de technologie dans l’usine. C’est très porteur : on pense à de petites unités de techno-production, des micro-usines, l’imprimerie 3D. On entrera dans l’industrie de proximité », souligne Christopher Hart de Keating.

À noter que la conférence du 24 octobre sera animée par Élisabeth Laville, fondatrice de l’agence UTOPIES, pionnière dans le conseil en développement durable et classée dans le Top 25 des meilleures agences conseil en marketing.

Cette première conférence bénéficiera aussi de la participation de Laurence Borensztein, spécialiste en intelligence marketing et tendances sociétales au sein de l’agence UTOPIES. La conférence du 13 février 2019 sera animée par Min Lee, nommée à la Asia Pacific Economic Cooperation’s (APEC) Young Women Innovators et Natacha Émilien, Business & Life Certified Practitioner Coach. Quant à la conférence prévue en avril, elle sera animée par Patrick Beauduin, conférencier et expert à l’Association pour le progrès du management.

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