ANALYSE D’UN RÉSULTAT: Avec un maximum de 300 votes, la paire Noël-Payen remporte 54% des suffrages…

Gilbert Merven a donc réussi à faire élire les deux candidats qu’il a soutenu à portée de bras depuis l’ouverture des stalls, nommément Alain Noel (300 voix) et Donald Payen (294 voix). Ces derniers ont devancé dans l’ordre Jean Michel Giraud (258) et Daniel Nairac (255 voix). Une victoire attendue dans la mesure où déjà l’an dernier malgré  une perte phénoménale de Rs 28,5 millions, il avait pu faire élire Michel Halbwachs et Jeenarain Soobagra comme administrateur. Il n’y avait de ce fait, aucune raison de croire que Gilbert Merven allait échouer, même si la présence de Jean-Michel Giraud était considérée comme un poids-lourd dans cette joute électorale.
Quoi qu’on dise et ce  malgré toute la mise en application de l’appareil du MTC, un peu comme dans les bonnes vieilles campagnes pour les élections générales, Jean-Michel Giraud, tout comme Daniel Nairac a réussi un score très honorable. D’autant plus qu’il faut prendre en considération que Gilbert Merven et sa horde avaient déployés les gros moyens, allant même jusqu’à faire voter ceux qui ont délaissé le Champ de mars et les courses depuis quelques décennies. Car le nombre de proxy (procurations) par la bande à Paul Foo Kune, les Gujadhur (Soon et Mukund), les Allet (Maurice et Vincent), Randhir Pertaub, Mr Tiger ou encore l’incontournable Mr Telecom ou si vous voulez Mr orange.com, Tamshere Jagoo récupérés est exceptionnel  tout comme le taux de participation de 95% à ces élections parle de lui-même.
Sans doute c’est un record pour une assemblée générale élective du MTC. Ce qui explique dans toute sa quintessence l’enjeu de cette élection, où il fallait à tout prix sauver le soldat Noël et porter à bout de bras le cadet Donald Payen. On évoque même la présence de quelque 40 agents de terrain qui sont allés chercher les proxy jusqu’au bout de Maurice, qui, en retour, ont été choyés avec les «drinks» de vendredi à 16h15 à la rue St-Denis au nom du président, Gilbert Merven (voir plus loin).
Mais ils étaient certains au final que «it has been a win» pour Gilbert Merven, mais peut-on parler de victoire et de carte blanche quand 47 % des membres du MTC ont dit NON au système Merven? Avec 54% de suffrage, Gilbert Merven peut-il dire que ce sont les vrais membres du MTC qui l’ont soutenu? Theses are figures…car dans la course aux proxy, l’équipe de Gilbert Merven a été la plus rapide…tout simplement.
Il est libre… Gilbert!
 Maintenant que Jean Michel Giraud ou celui qui a conservé jusqu’au bout son droit à la parole, ne fait plus partie du Conseil d’Administration du MTC, Gilbert Merven est un homme libre. Comme dans  la chanson d’Alain Souchon, on peut dire qu’il est libre Gilbert. Libre de tout marquage, libre de toute interférence ou encore libre de toute enquête. Comme Jean-Bedel Bokassa en 1977, il a été couronné Empereur du Champ de Mars et désormais qui peut prétendre se mettre sur sa route ou encore le questionner sur sa politique? Désormais, il peut faire ce qu’il veut quand il le veut car ses cinq collègues sont acquis à sa cause dès le premier jour où ils ont été élus.
Loin de nous l’idée de croire qu’ils sont des ‘yesmen’ – même s’il y  en a beaucoup au Champ de Mars. Mais nous sommes certains, à Week-End, aucun d’eux n’aura, à notre humble avis, le courage de se mettre au travers de son chemin de peur de connaître le même sort qu’Armand Maudave ou Gavin Glover pour ne nommer que ceux-là. S’il est vrai que Gilbert Merven est un charmeur, il est aussi vrai de dire qu’il a toutes les qualités d’un “dictateur” qui sait comment s’y prendre pour arriver à ses fins. Déjà depuis vendredi vers 19h30, il a commencé à parler comme ces politiciens — tiens, cela nous rappelle quelqu’un —qui ont de l’urticaire face aux journalistes qui ose encore les critiquer.
 Dans sa déclaration après l’élection d’Alain Noël et Donald Payen, Gilbert Merven n’a pas trouvé mieux que de s’en prendre à “une section” de la presse.  Même s’il n’a pas le courage de le dire, nous savons tous qu’il visait les journalistes du Groupe Le Mauricien, les seuls à avoir dénoncé ses manoeuvres peu catholiques, ses actions arbitraires et ses largesse à l’égard de ses amis et les proches de ses amis. Il a parlé d’une campagne infecte menée à son égard et a qualifié nos journalistes de ‘kamikazes’.  Qu’à cela ne tienne, nous  sommes fiers de nos prises de positions depuis ces quelques années. Car cela a fini par faire Gilbert Merven bouger et changer les choses de son piédestal.
«Une presse qui est critiquée en permanence par les puissants doit s’estimer utile pour la société et devrait être encouragé», a dit le très célèbre journaliste français, Edwy Plenel, qui est actuellement à Maurice. Nous ne pouvons que dire merci M. le Président. Car les accusations de Gilbert Merven à notre égard n’ont confirmé qu’une chose: notre Groupe ne mange pas dans ses mains.
Et puisque nous parlons de dictature comment expliquer la sortie «communale» de Jeenarain Soobagra contre l’homme de loi Yahia Nazroo. La preuve est même arrivée   avant même que les résultats ne soient proclamés. Incapable d’accepter des critiques, il a fini par s’en prendre à Yahia Nazroo en des termes qui ne font ni honneur à son titre d’administrateur ni au MTC. Une honte! S’il ne démissionne pas après ses propos, Jeenarain Soobagra aurait à être porté devant le comité disciplinaire des membres du MTC présidé par…sa fille. Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille. L’affaire a été portée à la police, laissons cette dernière faire son enquête. Si enquête, il y a…
Et que Jeenara    in Soobagra n’essaie pas de se dédouaner comme il a honteusement fait dans un quotidien d’hier matin. Week-End a été témoin de ses propos odieux, indigne d’un membre du MTC. Bien sûr, au lieu d’être réprimandé Jeenarain Soobagra a toutes les chances de se voir offrir une récompense lors de la soirée des Equidors en décembre prochain. Aujourd’hui Jeenarain Soobagra est devenu plus Gilbert Merven que Gilbert Merven. Tel Iznogoud qui voulait Vizir à la place du Vizir il caresse désormais l’espoir que très prochainement, Gilbert Merven fera de lui son successeur, comme dans ces pays où le père mourant choisit son fils pour lui succéder à la tête de l’Etat!
“Arrete rever ?camarade!”
Comme dirait l’autre: “Arrete rever camarade!” L’an prochain, le fauteuil de la présidence sera offert soit à Alain Noel ou Jean Marc Ulcoq et en 2016, ‘back to square one’ avec le retour de Gilbert Merven à la présidence. L’expérience nous l’a démontré…
Jeenarain Soobagra a dit à qui veut l’entendre qu’il n’est pas prêt à donner son accord pour le renouvellement de Ian Paterson comme Chairman des Stipes, mais il ne fera rien qui pourrait énerver, voire vexer Gilbert Merven. Il en est de même pour Jean-Marc Ulcoq qui dans le passé était connu pour sa droiture, mais qui aujourd’hui n’est que l’ombre de lui-même, qui avale couleuvre sur couleuvre. Lui aussi est contre le maintien de Ian Paterson à la tête du board des Commissaires des Courses, mais au nom de la solidarité, nous sommes prêts à parier qu’il mettra son amour propre de côté pour donner sa bénédiction à l’Australien, qui a désormais lui aussi carte blanche pour côtoyer bookmakers, propriétaires, jockeys et qui sait encore. The sky will be the limit…
Que dire d’Alain Noel qui malgré le fait d’avoir été élu en tête de liste avec 300 voix, a été plus que médiocre à la radio, jeudi dernier. Incapable d’aligner deux phrases de suite, bégayant dans chacun de ses réponses et jetant régulièrement la faute à l’administration du MTC, il nous a donné l’impression d’être quelqu’un qu’on a envoyé à l’abattoir! Pour ce qui est de Michel Halbwachs, on dit qu’il continue son apprentissage. C’est pourquoi depuis son élection, il lui a été conseillé de rester tranquillement dans sa coquille pour ne pas s’exposer aux critiques. Lui qui était le subalterne de Stephane de Chalain est soudainement devenu son patron. Comme récompense, il a même aidé à le chasser hors du MTC. Comme quoi, on n’est jamais mieux trahi que par ses proches!
Et Donald Payen? C’est incontestablement un homme de bonne volonté et qui sait parler, mais comme l’a si bien dit Daniel Nairac: «il faut savoir non seulement communiquer, mais il faut avoir de bonnes choses pour communiquer». Or, les bonnes nouvelles sont une denrée très rare au MTC. Comment expliquer aux turfistes la tenue d’une fête chez le président avec la présence des jockeys, des propriétaires et des bookmakers? Comment faire comprendre aux turfistes la présence du Chairman des Stipes à une fête d’anniversaire organisée par des propriétaires ou étaient également présents des jockeys? Comment défendre un Chairman des stipes qui a jeté le discrédit sur son board? Comment convaincre les turfistes que certains chevaux n’ont pas été vendus ‘cerf volants’ quand le tableau noir parlera de lui-même?
Payen ?comprendra vite
Là également, nous sommes prêts à parier que Donald Payen comprendra très vite qu’au Champ de Mars, il est plus avantageux d’évoluer avec les oeillères et la langue attachée et que dans ce giron, il n’y a aucune  assurance, aucune ceinture de sécurité et aucun masque d’oxygène! Quelque fois, il n’y a même pas de pilote dans l’avion même si celui-ci traverse constamment des zones de turbulences.
En effet, l’avion qu’est le MTC est toujours en pilotage automatique, contrôlé soit de Chamarel, soit de Trou aux Biches, dépendant où se trouve la manette. Dans le vol qui vient de décoller pour la saison 2014, il y a plusieurs passagers qui ont tous payé des billets en économie, mais qui exigent de voyager en business ou en première. C’est justement à cause de ces petites faveurs que le commandant risque gros car les demandes sont tellement nombreuses qu’il n’arrivera certainement pas à satisfaire tout le monde ! Un peu pour nos politiciens…
Gare alors a un atterrissage forcé!

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