Angola Connection : L’ICAC sur « Stand-By Mode » avec la détention de Bastos

  • Quantum Global Group, dénonçant le « recours à l’intimidation, à la pression et à l’abus des droits humains », en quête d’une « solution à l’amiable » à la gestion de l’Angola Sovereign Fund
  • Le Financial Times de ce matin note que « by routing the Angolan Funds, Mauritius had played an important role in the scandal »

La Bastos Saga s’intensifie, avec l’arrestation en Angola du Chief Executive Officer du Quantum Global Group, Jean-Claude Bastos. D’une part, l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) est en Stand-By Mode pour initier des enquêtes au sujet des 91 comptes bancaires, avec des placements variant entre Rs 17 milliards et Rs 25 milliards dans quatre banques opérant à Maurice. De l’autre, le Quantum Global Group s’est lancé dans une offensive médiatique au plan international pour dénoncer le « recours à l’intimidation, à la pression et à l’abus des droits humains » avec l’arrestation par les autorités angolaises et la détention de l’investisseur suisse dans une « notorious prison for violent offenders », Viana, à Luanda depuis le début de la semaine dernière. Le Financial Times fait état de la Bastos Saga dans son édition du jour en soulignant que « routing the Angolan Funds, Mauritius had played an important role in the scandal ».

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Du côté du Réduit Triangle et suite à des contacts préliminaires avec les représentants légaux de l’Angola Sovereign Fund (FSDEA), l’ICAC se prépare à démarrer une enquête pour des délits sous les dispositions du Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act portant sur les 91 placements bancaires d’un montant maximal de Rs 25 milliards dans au moins quatre banques avec enseigne à Maurice. Ces comptes font déjà l’objet de Freezing Orders de juges siégeant en référé en Cour suprême depuis le mois dernier avec la Financial Services Commission gelant les Global Business Licences octroyées au Quantum Global Group.

Même avec l’arrestation et la détention provisoire de Jean-Claude Bastos et de Filomeno Dos Santos, aussi connu sous le sobriquet de Zeno, le fils de l’ancien président angolais, l’ICAC préfère attendre réception de documents et Exhibits des autorités en Angola pour enclencher le mécanisme d’enquête. Cette communication formelle sous l’accord de Mutual Legal Assistance devra être soumise à l’ICAC par le truchement de la filière officielle d’ici la mi-octobre. Cette enquête devra voir une étroite collaboration entre l’ICAC, la FSC et la Financial Intelligence Unit (FIU) compte tenu de l’intérêt généré par ce scandale financier portant sur la gestion de plus de Rs 100 milliards ($ 3 milliards) d’avoirs appartenant à l’Angola.

Devant la décision de Luanda de se montrer intraitable face aux deux principaux prévenus, nommément Jean-Claude Bastos et Filomeno Dos Santos, le Quantum Global Group se lance dans une campagne internationale pour dénoncer les agissements politiques en Angola. Faisant état d’un communiqué émis, hier, par le groupe sous le contrôle de Jean-Claude Bastos, l’édition du Financial Times du jour note que « the detention of the two men is the most significant stem in a campaign by president Joao Lourenço, Mr Dos Santos successor, to remove the influence of the Santos children over senior positions in the state, which critics say were used to loot government resources ».

Exprimant des craintes dans la conjoncture, le Quantum Global Group « dénonce les tentatives de la nouvelle administration du Fundo Soberano de Angola (Fonds souverain angolais – FSDEA), par le biais de la justice angolaise, de recourir à l’intimidation, à la pression et à l’abus des droits humains pour se libérer de ses obligations contractuelles avec Quantum Global ». Pour le Quantum Global Group, l’arrestation et la détention de son Chief Executive Officer ne vise qu’un seul objectif; enlever la gestion des fonds de l’Angola Sovereign Fund de son autorité.

« Quantum Global estime que les mesures prises visent à contraindre M. Bastos à abandonner ses recours légaux et à céder tous les actifs et les fonds qui sont administrés par le groupe. Ces manœuvres ont été accompagnées d’histoires toutes faites diffusées publiquement par des médias sous contrôle du gouvernement angolais », avance le communiqué émis en date d’hier en ajoutant que « l’ordre de détention ne fait mention d’aucune nouvelle accusation contre M. Bastos qui pourrait justifier des mesures plus strictes que celles dont il fait déjà l’objet et qui n’ont pas été prises dans un cadre légal ».

Le Quantum Global Group s’appuie sur une récente communication officielle du procureur de l’Angola pour faire preuve de sa bonne foi dans la gestion de l’Angola Sovereign Fund. « Un autre exemple des actions arbitraires du procureur général angolais est la mention, dans un communiqué diffusé à la presse le 24 septembre, que la détention de M. Bastos était liée à la tentative de fraude de 500 millions USD impliquant la Banco Nacional de Angola (BNA) ‘qui a déjà été référée à la Cour suprême’. Quantum Global insiste sur le fait que ni le groupe, en sa qualité de gestionnaire d’actifs pour le compte du FSDEA, ni M. Bastos ne sont concernés par cette affaire de fraude », relève encore la communication du groupe.

En conclusion, le Quantum Global Group propose une porte de sortie à la crise en réitérant « sa demande au FSDEA de se diriger vers une solution en toute bonne foi, dans le respect du droit de commerce international, pour maintenir la valeur du portefeuille et protéger les emplois créés dans les industries angolaises telles que le port, l’exploitation forestière, l’agriculture et l’immobilier ».

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