APRÈS LA MARCHE DE LA PLATEFORME “15,000 JEUNES…” — Un quantum décevant, un momentum à relancer

Le défi numérique lancé par les initiateurs du mouvement ras-le-bol de la plateforme « 15,000 jeunes pour sauver notre avenir », à savoir 15,000 manifestants dans les rues de Port-Louis, la capitale de l’île Maurice, n’était manifestement pas atteint hier lors de l’épreuve de réalité du mouvement virtuel né sur Facebook. Quelles leçons en tirer? LE FILM DES EVENEMENTS: 
-The eleventh hour
Aux abords du Centre Social Marie Reine de la Paix, où les manifestants avaient reçu le mot d’ordre de se rassembler, hier, vers 11h, on pouvait dénombrer seulement 400-500 personnes.
Des secouristes s’affairent, la police garde une présence discrète. De nombreux photographes, dont deux certainement de la presse étrangère, et de nombreux caméramen.
Une certaine appréhension se lit sur les visages des sympathisants du mouvement « 2.0 numérique » mauricien. On attend visiblement le quantum lancé sur le net…
Mais celui-ci semble rester stationnaire… Alors, on se livre à des spéculations, ou à des échanges apparemment détachés de l’enjeu, pour masquer sa crainte d’un bide ou d’un rendez-vous manqué…
A 11 heures, trois voitures pétaradantes, bariolées d’affiches ayant sillonné les rues et invitant à se joindre à la marche, s’engagent dans la rue Saint-Georges. A la surprise de plus d’un, l’instigateur du mouvement, le photographe Jameel Peerally, entouré de ses lieutenants, s’extrait d’une rutilante Mercedes noire (ce qui n’a pas manqué de surprendre quelques curieux qui venaient assister à l’éclosion du mouvement facebookien à l’intention des jeunes, des désoeuvrés et des exclus du système…), avant de s’engager dans le Centre Social, pour consulter les membres de la plate-forme. Le crâne rasé, en chemise blanche légère et avec de grosses lunettes noires, cet ancien anarchiste, qui affirme avoir lu seulement cinq livres dans sa vie, mais qui a beaucoup bourlingué, constate de visu la foule famélique et part rejoindre les autres organisateurs du défilé.
1 heure plus tard, il revient au seuil du Centre, entouré des quadricolores mauriciens et des proches. Des mots d’ordre sont lancés, l’hymne national est entonné et la marche peut s’ébrouer vers les Casernes Centrales, QG des forces policières. Pour se diriger vers la rue John Kennedy, où se trouvent les ambassades des US et de l’Inde, et le siège d’Air Mauritius, la compagnie aérienne nationale.
Je questionne un sympathisant, homme de théâtre, sur la faiblesse apparente de la mobilisation. Il me dit « peut-être que c’est samedi, et que les jeunes sont encore au lit, et qu’ils rejoindraient la marche prévue jusqu’à deux heures de l’après-midi ». Un membre en vue de la plate-forme me parle lui d’un fait : sur les quelque 20,000 signataires du mouvement en ligne, presque la moitié ont signé en terre étrangère. Ceci expliquant en partie cela… Peut-être qu’à l’étranger, comme me le dira Ashok Subron, « on se sent plus mauricien… » Et cela me semble très significatif aussi.
Avec un 4×4 en tête, et Shimanda Mangur, la passionaria du mouvement haranguant ses troupes avec un porte-voix, les manifestants commencent leur marche pacifique, agitant fanions et drapeaux quadricolores, lançant des slogans tels que « Non aux petits copains, non aux petits coquins », « On n’en veut pas du communalisme », « Maurice n’est pas qu’à vous (les politiciens)… »
La Police précède la marche, un service d’ordre discret du mouvement semble prêt à intervenir en cas de dérapages… Cela a été préféré à un service de sécurité canin envisagé à un moment par le mouvement, de peur de tout débordement.
Juché sur le 4X4 de tête qui impulse le ton et le rythme de la marche, j’observe la foule, qui au fil de son intinéraire gonfle à vue d’oeil, et cela semble manifestement galvaniser les coordinateurs du mouvement : On dénombre au plus fort du rassemblement, entre 2,000 et 3,000 manifestants, qui scandent régulièrement « Rouz, ble, zone, ver », les quatre couleurs du drapeau mauricien. Et surtout, « Nou pa virtuel, nou lor Koltar », signifiant littéralement « Nous ne sommes pas virtuels, nous battons le pavé ». Ce mot « Koltar (littéralement goudron) me fait penser à l’expression « militant Koltar », c-à-d un militant sur le terrain, jadis lancée par le Mouvement militant mauricien, qui avait été le grand bénéficiaire de la contestation estudiantine de mai 1975. Les temps ont bien changé, le MMM avait été porté au pouvoir et il est le principal parti d’opposition; et c’est lui qui a exposé le scandale actuel qui secoue le gouvernement mauricien. Un journal a rapporté hier matin que le MMM « méprise » le mouvement alors que les travaillistes « se tiennent informés » et le Ministre des Technologies de  l’Information et de la Communication (TIC), Tassarajen Pillai, veut les aider… Une proposition nette en tout cas!
Après avoir marqué des pauses en des lieux symboliques, tels que le Parlement mauricien, la Municipalité de Port-Louis, la Cour Suprême, la foule bien ragaillardie poursuit son périple, atteignant des moments de ferveur patriotique, en chantant l’hymne national plusieurs fois, en agitant le drapeau national, pour soudain s’arrêter devant la Cour Suprême, afin de respecter le passage d’un cortège funèbre. « Symbole », pour citer la passionaria du mouvement : « de notre respect et de notre discipline, car nous sommes civilis?s… Nous participons ? la douleur de nos fr?res et soeurs mauriciens… »
Puis, le mouvement reprend de plus belle et arrive à sa destination – le parvis de la Cathédrale de Port-Louis. L’on ne saurait ne pas remarquer que l’Eglise mauricienne a permis le rassemblement initial au Centre Social Marie Reine de la Paix et sa halte finale devant l’imposante Cathédrale en pierres noires, jadis aussi, un des lieux de la contestation des étudiants en mai 1975, qui sans internet, mais avec des idées fortes, avaient mobilisé des dizaines de milliers d’étudiants et chômeurs mauriciens et abouti à l’éducation gratuite.
Les quadricolores, les slogans et l’hymne national
J’ai remarqué le rôle joué par l’hymne national et le drapeau mauricien lors de cette marche.
L’idée est bien sûr de susciter une adhésion nationale, transcommunautaire, autour de ces symboles forts de la nation.
Ils ont été pris, si l’on peut dire, aux politiciens et redonné à un mouvement de contestation affichant son rejet quasiment pathologique du communalisme.
Des manifestants ont repris un slogan pour les jeux des îles ou les matches de football : « Allez Maurice! », comme pour signaler que la communion nationale qui se dessine lors des joutes sportives, mettant tout le monde derrière le pays, devait se reconstituer ici pour un projet de société non sectaire.
Je n’ai pu m’empêcher de penser que cette ré-appropriation des symboles nationaux n’est pas fortuite.
En effet, par le passé, l’on a toujours vu des défilés avec des drapeaux des partis politiques traditionnels, majoritairement, arborant leurs symboles : le coeur pour le MMM et la clé pour les Travaillistes ou encore le coq pour le PMSD…
Un défilé politique avec essentiellement des drapeaux mauriciens (même si des banderoles du mouvement et de groupes syndicaux étaient là) est assez inédit dans le paysage politique mauricien actuel. Scandé par « Ene sel lépep, ene sel nation » (Un seul peuple, une seule nation), l’accent était bien mis sur la capacité de fédérer au-delà des clivages communalistes. L’avenir nous dira si cette stratégie d’arborer des symboles nationaux portera ses fruits.
Mots, observations
Sur le parvis de la Cathédrale, les organisateurs demandent à la foule de chanter à nouveau l’hymne national, en se prenant par la main. 
Moment fort qui concentre l’émotion et l’espoir de cette foule intergénérationnelle. Oui, les jeunes comptaient aussi des moins jeunes dans ce mouvement porté aux fonts baptismaux.
Lors d’un discours, une organisatrice commit un impair en remerciant aussi « les vieux » présents dans la foule… Inexpérience (passagère, on l’espère) excusable, dirons-nous, alors que d’autres internautes avaient fustigé les termes « 15,000 jeunes », trouvant là une limite sectaire au mouvement. Peut-être que le mouvement devrait, tout en conservant l’impact de leur contestation auprès des jeunes, ne pas se replier sur le jeunisme.
Puis, les organisateurs (le présentateur bafouille en disant « J’invite les dirigeants à venir sur l’estrade… », avant que des jeunes hilares le ramènent à plus de modestie : « Dis les organisateurs ou coordonnateurs, pas les dirigeants… ») prennent la parole.
D’abord Nilen Vencadasmy, avocat du Groupe Resistans ek Alternativ, dira que le mouvement est bien né, et que maintenant il faut l’amplifier par une autre marche dans un mois, et que les jeunes sont bel et bien là, même si le quantum fixé n’est pas atteint. Et ils prévoient d’organiser des rassemblements aux quatre coins de l’île. Tour à tour, les cordonnateurs revendiquent leurs doléances : communalisme, corruption, manque d’égalité, magouilles politiques…Jameel Peerally, très remonté hurlera : »J’ai dit au gouvernement que je déboucherai leurs oreilles et ouvrirai leurs yeux… »
Puis l’appel à la dispersion dans le calme est lancé, et chacun reprend le chemin de son domicile, avec souvent l’impression, comme l’a dit un des orateurs, « d’avoir écrit une page de l’Histoire » après avoir écrit des pages du net. Une conférence de presse a été annoncée pour ce lundi, pour communiquer le bilan et suites du mouvement des jeunes indignés mauriciens.
J’ai tenu à questionner quelques-uns organisateurs du mouvement, surtout deux plus anciens, Noor Adam Essack, celui qui a composé le manifeste du mouvement et Ashok Subron, fondateur du Mouvement Resistans ek Alternativ, et bien sûr, Shimanda Mangur, celle que je nomme la passionaria du mouvement.
Témoignages des organisateurs après la marche
Je n’ai pas pu interviewer Jameel Peerally, qui très tôt, s’est éclipsé avec la jeune garde pour un déjeuner au Caudan Waterfront. Il était d’avis que les gens « descendraient en  masse dans la rue ». Il semblait relativement satisfait de cette marche inaugurale. Il a déclaré à la presse la nécessité d’écouter les réflexions d’un panel citoyen plus large pour structurer le mouvement numérique 2.0 (1). Mais vu que « c’est un mouvement constitué à l’horizontale », pour citer Ashok Subron, je pense que l’essentiel de la marche a été résumé par mes trois interlocuteurs.
Pour Noor Adam Essack, la cinquantaine bien trempée, le rédacteur du programme, un mouvement social est maintenant sur le terrain. Il est important de donner une profondeur d’analyse à l’action à venir. Il souligne à juste titre que dans le contexte de la révolte étudiante de 1975, il y avait une belle palette d’intellectuels et d’artistes avec des idées, des débats de fond, des voies possibles à pousser un mouvement de mécontentement vers une vraie action politique pérenne. Ce vide reste béant dans le contexte politique actuel, et il y a là un chantier de la démocratisation du mouvement à mener, avec une vraie pensée en mouvement.
Et ce mouvement ne doit pas se faire l’économie de la réflexion et c’est là un de ses défis majeurs. Je suis d’accord avec lui : on ne fait pas des changements politiques en enchaînant des slogans, bien que l’on puisse comprendre que ceux-ci servent de combustible pour la mobilisation sur internet et aussi sur le terrain. Il est intéressant de prendre la mesure de l’accompagnement idéologique et intellectuel de ce mouvement des jeunes, car il ne peut reposer sur des doléances répétées sur le net ou dans la rue. Il lui faut de vraies assises politiques et sociales.
Ashok Subron, la cinquantaine aussi, fondateur du Mouvement Resistans ek Alternativ, et membre de la plate-forme « 15,000 jeunes pour sauver notre avenir », semble ravi de la marche. Il me confie que la marche est une réussite. Et qu’elle est née de la genèse de son action militante sur le terrain. L’on connaît son action contre la décommunalisation à Maurice, et il a pu obtenir un jugement à venir au Privy Council de Sa Majesté (le droit mauricien est encore sous tutelle britannique) en vue de refuser, je le cite, de se retrouver « dans les quatre compartiments » de la société mauricienne communalisée par le politique et pérennisée par la Constitution mauricienne.
A la question « le mouvement est-il apolitique », ce militant anticommunaliste affirme que oui, mais qu’il pourrait avoir un impact sur la politique mauricienne… Chacun appréciera le sous-entendu de cette affirmation, qu’il souligne comme étant la ré-appropriation du politique par le citoyen. En tout cas, son mouvement offre peut-être l’ossature politique à la vague de mécontentement des jeunes… et des moins jeunes. Affaire à suivre pour cette alliance entre la gauche syndicale et le mouvement des indignés.
Je rencontre Shimanda Mangur, 27 ans, la passionaria de la plate-forme, enseignante de littérature anglaise dans le secondaire. Sa voix presque éteinte après avoir harangué la foule pendant plus d’une heure, elle a répondu à mes questions sur les perrons du parvis de la Cathédrale.
Elle pense qu’il était temps de faire entendre le ras-le-bol du pays aux politiciens qui sont engoncés dans des scandales et querelles sempiternelles. Je lui demande si elle était préparée à être le porte-voix du mouvement, elle me répond que tout a été fait dans le feu dans l’action, les organisateurs improvisant quasiment au fil de la marche, faisant passer des mots d’ordre et des slogans suivant les lieux d’importance croisés en cours de route. « Pour moi, l’objectif est atteint pour cette première marche, car c’est un début ». 
Il ne fait pas de doute pour elle que les prochaines marches verront les effectifs des défilés augmenter, car cela aurait un effet engageant sur des jeunes assis derrière leur clavier, devant la télé pour un match de foot ou un verre de bière. Cette jeune fille porte en elle la conviction simple et naturelle de cette contestation et l’avenir dira si son rôle sera accru au sein du mouvement des indignés de Maurice.
SUITE DES OBSERVATIONS ET QUESTIONS
Il s’agira de poser un premier bilan de cette marche et dans les jours à venir, mesurer son impact dans la population et auprès de la classe politique.
Alors que les jeunes des pays arabes demandaient assez clairement un « changement de société » par un changement de régime, ici un manifeste en 20 points, sorte de cahier de doléances plutôt qu’un vrai programme, est diffusé en amont de la marche. J’en fais une lecture dans la foulée…
Demandez le…cahier de doléances
Le titre générique du manifeste bilingue (kréol/anglais) est SEKI NOU LE (Ce que nous voulons), ce qui indique bien son caractère de fronde et de contestation, est constitué de points d’un mécontentement que l’on énumère, avec, aussi quelques points porteurs d’actions à moyen et long termes.
Par cette marche, les jeunes demandent autre chose qu’un changement de régime, puisqu’ils sont déjà dans un pays démocratique, avec les faiblesses que l’on connaît. Ils demandent fondamentalement de changer la manière de faire de la politique. Leurs revendications sont teintées d’un désir d’égalité économique, politique et sociale, d’un respect des différences, notamment par l’anticommunalisme qui les anime. Ils sont préoccupés par les fléaux de la drogue, de la prostitution, du sida, du favoritisme, de la corruption, de la pauvreté, des jeux de hasard, du gaspillage de l’argent public, des améliorations à faire pour la santé, pour la sécurité alimentaire, pour l’éducation, le transport, les infrastructures, le rôle des femmes, les loisirs, l’éthique financière, la liberté d’expression, la promotion de la culture plurielle, un salaire minimal de Rs 8,000 (environ 200 euros) et au 20ème article, une référence pour la région et l’international (le seul d’ailleurs) (2).
Cet article prône une coopération avec des états qui se soucient du statut archipélique mauricien, et dénonce le pillage des ressources naturelles, avec entre parenthèses, sur un pied d’égalité, une référence aux Chagos et Diego Garcia. 
Je trouve l’idée très intéressante, mais il m’importe de souligner que ce point commet une erreur de taille. Tout en demandant le respect de Maurice comme état océanien et archipélique, il confond les Chagos et Diego Garcia comme étant deux entités distinctes, alors que l’on sait que Diego Garcia fait partie des Chagos. En effet, il est l’atoll le plus méridional de l’archipel des Chagos, comme tout un chacun le sait. Première bévue ou erreur de jeunesse du mouvement né en 15 jours sur le net, cela peut se comprendre… On remarque le même flottement dans l’article 5 qui présente un souhait de développement « soutenab », pour ne pas dire « durable », car ce terme fait partie du credo « Maurice, île durable » du gouvernement. Ce terme porte à confusion. Le traducteur en anglais le traduit bien par « sustainable », et non pas par « bearable », et nous renvoie bien au développement durable… D’autres points sont porteurs : l’accent mis sur la promotion d’une culture plurielle, loin de groupes sectaires. Et le besoin d’en finir « avec l’esclavage moderne des mauriciens et des travailleurs étrangers ». En effet, il y a beaucoup à faire pour les nouveaux engagés dans le paysage mauricien qui sont taillables et corvéables à merci… Je souligne aussi certains termes intéressants, qui contiennent des germes d’une réflexion à étayer. L’article 4 utilise le terme « lepanwisman » (épanouissement) dans l’éducation, qui mériterait un approfondissement dans les débats à venir, quand on connaît le système éducatif mauricien qui néglige généralement cet aspect de la construction du citoyen et de la citoyenne.
Dernier regard sur ce manifeste en 20 points. Chaque article commence par « Nou le » (nous voulons) et on se demande qui est le destinataire de ces requêtes. Le 20ème et dernier article le précise : « Nou le ki nou gouverman travay… » (Nous voulons que notre gouvernement travaille…). Si on peut comprendre que les points s’adressent à la population mauricienne dans son ensemble, on voit dans  le dernier point que le manifeste a aussi à l’esprit le gouvernement en  place. Cela signifie en clair qu’il le reconnaît de facto comme autorité politique à laquelle les points de doléances s’adressent. Erreur de com, pour reprendre un parler jeune, ou lapsus révélateur ? Ou encore, une réelle volonté de dialoguer avec le gouvernement ? Attendons la suite des événements pour en déterminer la réelle portée.
Après la marche, quelle démarche?
L’on sait qu’à Maurice, souvent les partis politiques mobilisent les masses, comme l’ont rappelé les organisateurs, en octroyant des bus gratuits pour les déplacements aux meetings, souvent assortis des brianis, plats musulmans appropriés par tous le mauriciens, à base de riz de viande et d’épices.
Les organisateurs ont rappelé cela en donnant congé aux manifestants hier. Ils veulent attirer les foules non pas par les petits cadeaux, mais par l’adhésion à leurs revendications.
C’est une nouvelle culture, une éducation politique et citoyenne qu’ils essaient d’entreprendre.
Idée ambitieuse qui ne saurait se faire sans l’élargissement de la base de la plate-forme en pratiquant une démocratie élargie, avec l’élaboration d’un vrai programme.
Déjà, des réserves fusent sur le net, et il convient de les entendre.
La personnalité de Jameel Peerally, souvent difficile à cerner, peut aussi être un élément à mettre en ligne de mire. Ses déclarations sur le fait que « sa Mecque se trouve en Israël » a sidéré plus d’un à Maurice.
Il est donc important de franchir le pas, et s’orienter vers une meilleure prise de parole fondée sur un véritable projet de société et une pensée construite non pas seulement avec des slogans liminaires qui abondent sur le net. Sous peine de voir s’étioler un élan porteur d’espoirs de faire la politique autrement à Maurice. Et la responsabilité est grande pour les facebookeurs qui veulent d’une île Maurice plus démocratique et moins sectaire…
Oui, certainement, aux Mauriciens responsables et qui ont une vision d’avenir loin des barrières divisives, il ne faut pas du briani, mais du grain des idées et des projets à moudre, pour faire du bon pain citoyen. Et convertir le briani des meetings en un bon plat rééllement partagé par tous sur des bases solides, solidaires et saines.
Après le virtuel et l’épreuve de réalité d’hier, des tâches urgentes et concrètes attendent désormais la plate-forme numérique 2.0.
(c) Khal Torabully, île Maurice, 11 septembre 2011.
(1) voir les critiques d’un internaute du échaudé par les méthodes « démocratiques » du mouvement : http://www.lemauricien.com/article/save-our-future-%E2%80%94-15000-%C2%A…
(2) Voir le programme en  ligne : socialmedia-mauritius.com/…/wanted-15000-youngsters-the-manifest/

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