APRÈS AVOIR ÉTÉ TRANSFÉRÉ: Deuxième plainte du CI Tuyau à la Human Rights Commission

Se sentant lésés dans leurs droits fondamentaux, le chef inspecteur Tuyau et le sergent Boojawon ont entré une affaire en cour en vue d’avoir le droit de se syndiquer. Le CI Tuyau a été ensuite transféré de l’Anti-Piracy Unit à la police du port. Se disant harcelé, il a déposé une nouvelle plainte à la Human Rights Commission. Le syndicaliste Ashok Subron s’est d’ailleurs dit en faveur du droit de se syndiquer des membres de la force policière.
Le chef inspecteur (CI) Hector Tuyau a répliqué à son transfert de l’Anti Piracy Unit en déposant une autre plainte à la Commission des droits de l’Homme pour harassment et punitive transfer. Même si les Casernes centrales ont déclaré que ce n’est pas une mesure punitive suite à la déclaration du haut gradé contre le commissaire de police (CP) ou à sa plainte en Cour suprême contre l’article 17 de la Police Act, le CI Tuyau n’est pas du tout de cet avis. Les services de Mes Rama Valayden, Neelkanth Dulloo et Kaviraj Bokhoree ont été retenus.
Mardi, le CI Tuyau a été sommé, par l’entremise du Deputy Commissioner of Police (DCP) Appadoo, de fournir des explications en écrit au CP.
Une approche, selon le CI Tuyau, que le CP adopte quand il y a un breach of conduct. Or, Hector Tuyau soutient n’avoir rien fait qui mérite cela. Il fait alors une déposition contre le CP à la police et porte plainte une première fois à la Human Rights Commission. Mercredi, il est informé de son transfert au Port.
Tout le monde est égal et doit jouir des mêmes privilèges selon le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, soutient-on ; ainsi le droit de porter plainte est absolu si un individu estime que ses droits ont été bafoués, sauf si suite au dernier amendement de la Courts Act, la déclaration est fichée comme un « vexatious litigant ». Là également c’est l’Attorney General qui en fait la demande et l’affaire est débattue devant la Cour suprême qui prend ensuite une décision. Personne n’a à ce jour été déclaré « vexatious » à Maurice.
Si les juges décident d’agréer à la demande du CI Tuyau et du sergent Boojawon, les policiers auront le droit d’intégrer ou de former un syndicat pour défendre leur droit. Un droit constitutionnel dont le législateur a décidé de priver la force policière en rédigeant l’article 17 de la Police Act. L’article 13 du deuxième chapitre de la Constitution assure la protection de la liberté de se réunir et de s’associer. Les pompiers et les gardes de prison, eux aussi dans les Disciplined Forces, ont obtenu le droit de se syndiquer grâce à l’Employment Relations Act 2008.
Une lettre a également été envoyée aux syndicalistes mauriciens pour un soutien à la cause. Ashok Subron a déclaré au Mauricien ce matin que la General Workers Federation (GWF) soutient la lutte des deux policiers devant la Cour suprême. « Nou panse ki se enn drwa fondamental pou tou travayer… Li pou permet la polis kapav exprim zot ek fer enn meyer organizasyon dan travay », a soutenu le syndicaliste. « Mo anvi azoute ki nou pa dakor ek persekisyon ki pe fer lor Hector Tuyau… Mo fer enn lapel a tou bann syndicalis pou soutenir laksyon ki zot pe amene. »

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