APRÈS LA FERMETURE DES CENTRES DE L’AHPI : 5e jour de grève de la faim pour des employés de Namasté

Des employés du foyer Namasté, une des quatre structures pour handicapés gérées par l’Association d’Hébergement pour les Personnes Inadaptées (AHPI), entameront leur 5e jour de grève de la faim, ce matin. 12 (toutes des femmes) des 52 membres du personnel, sans emploi depuis la fermeture des centres de l’AHPI suite à des allégations d’abus sexuels sur mineur, avaient commencé ce mouvement au jardin de la Compagnie dans l’après-midi du 1er mai. Les employées, dont la plus âgée est une sexagénaire, ont décidé de ne plus s’alimenter tant qu’elles n’auront pas la garantie des autorités que les centres de l’APHI pourront rouvrir. « À ce jour, nous n’avons pas eu de réponse à notre demande. À part des députées de l’opposition qui sont passées nous voir, personne ne s’est intéressé à notre cas. Quant à la ministre Martin, après nous avoir reçus le 26 avril dernier, elle campe toujours sur ses positions. Quoi  qu’il en soit, nous allons maintenir notre grève aussi longtemps que nos centres resteront fermés », affirme Jean Alain-Antoine, co-fondateur du foyer Namasté de Roches-Brunes. Ce dernier, qui a dû se retirer du board d’administration de l’AHPI depuis l’ouverture d’une enquête policière sur les allégations de pédophilie, soutient les employées et ne s’alimente plus depuis mercredi dernier. Initialement, des parents d’enfants de l’AHPI avaient prévu de faire eux aussi une grève de la faim aux côtés des employés de l’association. « Mais cela n’aurait pas été évident pour eux de faire cette grève à cause de leurs enfants. Ils doivent s’en occuper maintenant! », explique Jean-Alain Antoine.
Tandis que les employés et les parents d’enfants des foyers de l’AHPI réclament la réouverture des centres, le ministère de l’Égalité des Genres insiste sur un point: il n’a jamais fermé les structures d’accueil de l’association. Et par conséquent, il ne peut être tenu responsable de la fermeture des foyers, dont Namasté, de l’AHPI. « D’ailleurs, nous n’avons pas retiré la licence Place of Safety des foyers qui accueillaient les enfants. Nous l’avons suspended until further notice. La nuance est claire. Si les foyers détenaient leur permis de Residential Home Care, ils auraient pu garder les enfants qui leur avaient été confiés par des parents. Nous aurions quand même repris les enfants référés par la Child Development Unit. Toutefois, cela ne les aurait pas empêché de fonctionner », a-t-on déclaré du côté du ministère de l’Egalité des Genres et du Développement de l’Enfant.

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