Après le décès de son père : Sada Curpen pas autorisé de se rendre en France

Sada Curpen fait face à une accusation de blanchiment d’argent en Cour intermédiaire, raison pour laquelle un ordre d’interdiction de voyager pèse sur lui.

- Publicité -

Cependant, ce dernier avait demandé la levée de cet ordre afin de pouvoir se rendre aux funérailles de son père, Jeevanaden Curpen, décédé en France le 3 janvier dernier après plusieurs jours passés dans le coma. Mais dans un “ruling” rendu hier après-midi, le magistrat Raj Seebaluck a rejeté sa demande.

C’est ce matin qu’ont eu lieu les funérailles du père de Sada Curpen et ce dernier ne sera pas présent pour lui faire ses derniers adieux. Blanchi par la justice dans l’affaire Denis Fine, Sada Curpen fait en effet face à un procès en Cour intermédiaire pour blanchiment d’argent. Sous le coup d’une interdiction de voyager, il avait soumis une demande pour assister aux funérailles de son père, qui avait fait une lourde chute le 25 décembre dernier avant de rendre l’âme le 3 janvier, soit après avoir passé neuf jours dans le coma aux soins intensifs.

Lors des débats autour de sa requête, Me Gavin Glover, Senior Counsel, qui le représentait, avait indiqué que son client était prêt à voyager avec des restrictions sur son passeport mauricien, en l’occurrence qu’il parte une semaine et uniquement en France. A noter que Sada Curpen est aussi détenteur du passeport français, mais que ses deux passeports ont été confisqués par la police après son arrestation en 2010.

La police avait quant à elle objecté à sa demande de voyager, avançant que Sada Curpen pouvait être tenté de fuir la justice puisqu’ayant la nationalité française. La représentante de la poursuite a ainsi indiqué, lors des débats, qu’il est possible pour l’accusé de faire une demande pour le renouvellement de sa carte d’identité française ainsi que du passeport français. Elle a aussi rappelé que Sada Curpen a déjà désobéi en ne respectant pas des conditions attachées à sa remise en liberté sous caution, notamment le couvre-feu imposé par la cour.

Sada Curpen avait, lui, soutenu qu’en 5 ans, il n’avait été en retard au poste de police pour signer sa présence qu’à deux reprises. Il a aussi rappelé qu’il est le benjamin de la famille et que, selon les traditions religieuses, c’est lui qui est amené à faire les prières lors des obsèques. Mais le magistrat Raj Seebaluck, dans son “ruling”, ne l’a toutefois pas autorisé à se rendre en France, prenant en effet au sérieux les craintes de la poursuite sur le risque que Sada Curpen puisse fuir la justice mauricienne.

Les délits imputés à Sada Curpen dans ce procès pour blanchiment d’argent datent du 7 et 9 mars 2010. Selon les enquêteurs, le 7 mars 2010, Sada Curpen avait été arrêté à l’aéroport de Plaisance avec 28 800 euros et Rs 43 550, sommes que la police suspecte avoir été obtenues illégalement. La police avait aussi saisi une somme de Rs 285 000 le 9 mars 2010 à son domicile, à Bois-Pignolet, Terre-Rouge.

Sada Curpen a plaidé non coupable des accusations portées contre lui. Le procès ayant tiré à sa fin, Sada Curpen sera bientôt fixé sur son sort. Dans une brève déclaration à la presse à sa sortie de cour, Sada Curpen dit « traverser une série d’injustices » et qu’il « laiss tou dan lamin Bondie ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -