Aquaculture : « Il n’y a pas pire endroit qu’une petite île pour développer l’élevage en mer »

Il n’y a pire pas endroit qu’une petite île comme Maurice pour développer l’élevage de poissons en mer. S’il doit se pratiquer, l’élevage de poissons en mer doit se faire à de grandes distances de la côte. Et il doit s’agir d’un élevage qui se fasse de façon raisonnable et raisonnée »: tel est le sentiment de la Sea Users’ Association (SUA), un regroupement d’opérateurs dont les activités sont liées à la mer.

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L’association s’étonne que tout en justifiant l’élevage de poissons en mer pour satisfaire la demande locale, le ministre s’accommode de la politique de son ministère autorisant des navires européens de pêcher 4 000 tonnes de thon annuellement dans nos eaux territoriales « pour une somme dérisoire ». Il est tout aussi incompréhensible, selon l’association, de concilier la volonté d’autosuffisance en poissons du ministre, alors même que les poissons de la Ferme Marine de Mahébourg et du projet Growfish sont destinés à l’exportation.

La SUA conteste l’affirmation selon laquelle la récente échappée de poissons à la Ferme Marine de Mahébourg serait la conséquence de supposés actes de vandalisme. Se fi ant, dit-elle, à ses sources, l’association soutient que ce serait, plutôt, le résultat « d’une ou de plusieurs attaques sans précédent de requins sur cette ferme ». Comme pour récuser toute possibilité de vandalisme humain, il est souligné que la Ferme Marine de Mahébourg est « très bien gardée avec des drones, des caméras infrarouges et des gardes ». La SUA se réfère, à ce propos, au rapport EIA de 2014 quand les promoteurs de la ferme marine avaient sollicité un permis d’agrandissement. est révélé, dans ce rapport, que sur les dix dernières années, il y aurait eu « 60 attaques de prédateurs sur les fi lets, dont la moitié par les requins ».

L’association ajoute que le rapport précise qu’en l’absence de mesures, il en résulterait « un impact négatif sur l’écosystème et la sécurité des usagers de la mer ». Elle ne manque pas, au passage, de souligner que des 20 cages, au départ, la Ferme Marine de Mahébourg en compte 88 aujourd’hui. Outre la révocation du permis d’opérer de la Ferme Marine de Mahébourg, cette dernière appelle le ministère de l’Environnement à révoquer aussi le permis EIA alloué à Growfi sh pour Bambous Vérieux 1 et 2 et lui refuser l’octroi d’un permis pour deux sites supplémentaires et de refuser aussi l’octroi d’un permis EIA à Abagold Mauritius Ltd pour un nouveau projet d’élevage à Bois des Amourettes.

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