ART : “La frise du Parthénon” : la touche contemporaine d’Arvin Ombika

Les passionnés d’art pourront découvrir le travail expérimental de l’artiste mauricien Arvin Ombika qui expose dix peintures sur le thème « La Frise du Parthénon », à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène, jusqu’à la fin du mois.
Connu dans le milieu artistique pour ses autoportraits à prédominance grise sur fond blanc, Arvin Ombika affirme que cette fois-ci, il travaille sur un fond noir et rajoute des couleurs fluo à sa peinture pour mieux répondre au thème antique qu’il a voulu mettre au goût du jour. « J’ai travaillé sur les personnages de la “Frise du Parthénon” de l’Acropole d’Athènes pour faire le parallèle entre la célébration de la déesse de l’Antiquité, Athéna, et le clubbing qui est caractéristique de notre temps », fait ressortir l’artiste au Mauricien.
Les dix toiles peintes à l’acrylique d’Arvin Ombika présentent les dieux et demi-dieux de la Grèce antique. Sans têtes souvent, sans mains, ou bras… les personnages n’ont point d’identité individuelle. « J’ai voulu conserver l’anonymat des personnages. Dans les clubs, souvent on ne connaît pas les gens, c’est par la suite que nous faisons connaissance. J’ai voulu à travers ces étincelles de lumières évoquer la rencontre. »
Le ton grisâtre qui pourrait presque constituer la signature d’Ombika est obtenu à partir d’un mélange des trois couleurs primaires rouge, bleu et jaune, souligne-t-il. Une évocation du multiculturalisme mauricien, selon l’artiste.
« C’est la première fois que j’utilisais du fluo avec le gris et il fallait faire attention pour avoir un équilibre entre le gris et la luminosité de toutes ces couleurs. Le fluo est délicat à travailler. C’était tout le défi. Si on ne fait pas attention, le résultat peut-être catastrophique », fait ressortir notre interlocuteur qui note que c’est la raison pour laquelle il parle de travail expérimental. Au vu du résultat, il avance qu’il souhaite poursuivre dans cette direction.
Certaines toiles portent des noms qui renvoient aux situations contemporaines : Clubbers chat, Let’s rave, DJ… Les tableaux, tous de la même dimension, soit un mètre par 80 centimètres, sont en vente chacun à Rs 8 500.

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