ASHOK SUBRON : « Réforme électorale avant dissolution »

Rezistans ek Alternativ, dont l’action politique sans relâche a débouché sur le projet de réforme électorale, ne compte nullement lâcher l’affaire en étant si près du but. Ashok Subron, avec à ses côtés Ian Jacob, le président du groupe, a lancé le mot d’ordre : « Réforme électorale avant la dissolution de l’Assemblée nationale. » Par la même occasion, hier, il a présenté à la presse huit mesures en vue de combattre la démocratie par le « big money » à l’item du projet de loi régissant le financement des partis politiques. Au chapitre de la IIe République, Rezistans ek Akternativ souhaite voir tous les partis politiques rendre publiques leurs propositions après la dissolution prochaine de l’Assemblée nationale en vue des élections générales anticipées.
« Les bouleversements politiques après la publication du White Paper sur la réforme électorale ne font que s’accélérer, au point où il est même question d’élections générales anticipées. Pour Rezistans ek Alternativ, tout ce remue-ménage au sein des partis politiques traditionnels ne doit nullement avoir préséance sur la question fondamentale du jour, notamment la réforme électorale. Nou mo dord : réform élektoral avan disolisyon Parlman», a déclaré en substance Ashok Subron.
Rezistans ek Alternativ s’appesantit sur le fait que dans la conjoncture, le gouvernement de Navin Ramgoolam n’a d’autre choix que de présenter un Constitutional Amendment Bill en vue d’éliminer la classification communale des candidats aux élections générales, en conformité avec le pronouncementdu Comité des Nations unies pour les Droits de l’Homme. « Nous sommes prêts à nous engager dans une action de désobéissance civile nationale au cas où les partis traditionnels ne respectent pas cette décision », a-t-il fait comprendre.
Dans cetteperspective, Rezistans ek Alternativ met actuellement la dernière main au document à être soumis au Prime Minister’s Office dans le cadre du dialogue national suite à la publication du Consultation Paper on Electoral Reform. Jeudi prochain, la General Workers Federation et le Centre for Alternative Research and Studies (CARES) animeront une conférence avec quelque 200 délégués à Pointe-aux-Sables sur le thème Electoral reform : the working class and social movement agenda.
Les huit mesures de Rezistans ek Alternativ pour combattre « the corruption of democracy by big money », sont :
—l’élimination de tout financement du secteur privé à des partis politiques en décrétant ces dons comme un délit de trafic d’influence ;
—l’enregistrement des partis politiques au lendemain de la publication des Writs of Election « for financial expenses in addition of any other Constitutional expenses »;
—un plafond de dépenses pour les partis politiques comme c’est le cas pour les candidats à des élections ;
—tout don individuel à un parti politique au-delà du seuil de Rs 25 000 doit être déclaré officiellement à la Commission électorale ;
—la soumission des returnsdes dépenses par les partis en sus de ceux des candidats ;
— l’accès au public des documents sur les dépenses soumis ;
—des pouvoirs à l’Electoral Supervisory Commission pour invalider l’élection d’un candidat pour fausse déclaration et ;
—que les dépenses électorales soient gratuites et couvertes par l’État, assurant que « the basic right of any citizen wishing to stand candidate is guaranteed as well as ensuring a free and fair election ».

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