ASSEMBLÉE MCCI : Pour une nouvelle phase de développement industriel, a déclaré Cader Sayed-Hossen

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Cader Sayed-Hossen, a plaidé devant l’assemblée générale annuelle de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), tenue hier matin à l’hôtel Le Labourdonnais, pour une nouvelle phase de développement industriel, estimant qu’il faut impérativement consolider et moderniser le secteur manufacturier pour enregistrer des revenus plus élevés et créer des opportunités d’emplois pour les jeunes. Le ministre a annoncé l’introduction du nouveau texte de loi sur la protection des consommateurs dans le courant de la présente session du Parlement et a, par ailleurs, exhorté les banques commerciales à assouplir leurs conditions de prêt aux petites et moyennes entreprises.
Notant une reprise de l’économie mondiale avec une prévision de croissance de 3,2 % pour cette année contre 2,4 % en 2013, Cader Sayed-Hossen a indiqué que, du côté de Maurice, les fondamentaux économiques importants restent positifs comme en témoigne l’estimation d’une croissance de 3,7 % pour cette année contre 3,2 % l’année dernière. Le secteur manufacturier a réalisé une croissance de 3 % en 2013, un niveau supérieur à celui de 2012 (2,2 %). Cependant, les défis auxquels ce secteur fait face sont toujours présents. L’érosion des préférences commerciales et la nécessité de diversification des marchés d’exportation sont d’actualité. De plus, la main-d’oeuvre bon marché et peu qualifiée ne peut plus être considérée comme un avantage comparatif. Il est primordial, a poursuivi Cader Sayed-Hossen, de consolider l’industrie manufacturière pour qu’elle apporte plus de revenus, de richesses et d’emplois pour la nouvelle génération de jeunes qualifiés.
« We need therefore to come up with a new phase of industrial development marked by consolidation, expansion, modernization, integration and diversification. In this context, I have no doubt that greater emphasis on product innovation, creativity, modern technology and technical skills will help power our enterprises with long term competitiveness and sustainability », a déclaré le ministre, qui a appelé à un renforcement des campagnes promotionnelles en vue d’attirer une nouvelle vague d’investisseurs capables d’aider le pays à faire un saut au niveau de son développement industriel.
Le ministre considère que le développement d’un secteur industriel tourné vers l’exportation, avec l’apport d’un plus grand nombre de PME, devrait contribuer à une plus grande résilience industrielle. Il s’est aussi appesanti sur une production industrielle qui respecte l’éthique, l’environnement, entre autres. Mais ce changement, dit-il, ne se produira que si le pays fait des investissements plus conséquents dans des infrastructures modernes, la formation des ressources humaines tout en redynamisant ses stratégies de promotion des investissements industriels. Cader Sayed-Hossen a souhaité que le pays puisse attirer des investissements directs étrangers dans des activités technologiques intensives.
« My Ministry is fully commited to bring about the necessary structural changes in the industry sector », a annoncé le ministre, qui a évoqué la mise sur pied d’un Industrial Steering Committee avec pour objectif l’élaboration de stratégies et mesures pouvant faciliter la transition vers un secteur manufacturier tourné vers le high-tech et utilisant une main-d’oeuvre qualifiée.
Parlant ensuite de la protection des consommateurs, Cader Sayed-Hossen a annoncé que le nouveau texte de loi serait introduit à l’Assemblée législative pendant la présente session parlementaire. Il a aussi fait savoir que son ministère travaille avec différentes agences en vue de rationaliser les procédures liées au commerce et d’améliorer la facilitation des affaires dans le pays. Le nombre d’items nécessitant un permis d’importation a été réduit.
Cader Sayed-Hossen a réservé la dernière partie de son allocution pour égratigner les banques commerciales dont les pratiques (écart important entre les taux à l’épargne et ceux à l’emprunt, pénalités, frais/commissions élevés) ne sont pas favorables aux PME. « Although, banks as commercial entities should be driven by profit motive, they should nonetheless adopt banking practices that promote entrepreneurship, facilitate access to capital and make a positive impact on the operations and growth of manufacturing enterprises », a-t-il soutenu. Chiffres à l’appui, Cader Sayed-Hossen a fait comprendre que des frais/commissions plus raisonnables et une réduction de l’écart entre les taux (épargne et emprunt) et une baisse des taux d’intérêt sur les découverts bancaires devrait être bénéfique non seulement aux PME mais aussi aux banques commerciales.

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