ASSISES: Le Dr Gujjalu remet en question le rapport d’autopsie du Dr Boolell

Jeevadessen Chocalingum est accusé du meurtre de sa mère, Daivannai Chocalingum, dans la soirée du vendredi au samedi 24 février 2007 à Pamplemousses. L’accusé a retenu les services du Dr Gujjalu pour confronter le rapport d’autopsie du Dr Satish Boolell. La femme du meurtrier présumé a également été appelée par la défense à témoigner.
Le Directeur des poursuites publiques (DPP) intente un procès devant l’instance criminelle de la Cour suprême à Jeevadessen Chocalingum, plus connu comme Sen Chocalingum, pour l’assassinat de sa mère Daivannai Chocalingum en vertu des articles 216, 217 et 218 du Code criminel. Le procès est présidé par le juge Eddy Balancy.
Hier les deux témoins de la défense ont été appelés par Me Padiachy. Le premier appelé à la barre des témoins a été le Dr Amah Charya Gujjalu, ancien légiste de la police opérant maintenant au privé. Ses services ont été retenus par l’accusé afin de trouver des « failles » dans le rapport d’autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell. Le Dr Gujjalu n’a toutefois pas pratiqué d’autopsie sur le corps de Daivannai Chocalingum. L’expert a fait comprendre qu’une strangulation à mains nues aurait laissé au moins un hématome sur la peau au niveau du cou à cause du pouce. « There was none », devait-il soutenir.
Dr Amah Gujjalu a déclaré qu’il y avait toutefois des traces causées par une asphyxie. Il a ajouté qu’un « firm grip on the legs » aurait provoqué des griffures et des hématomes. « Il pourrait y avoir eu des tentatives de strangulation », a affirmé le médecin légiste. Ce dernier a soutenu qu’il a pu y avoir même trois tentatives. Il a expliqué que l’asphyxie aurait peut-être été causée en empêchant la victime de respirer. « Most probably death should be asphyxia by suffocation », a-t-il soutenu.
Me Mohana Naidoo a confronté le témoin de la défense aux réponses du Dr Boolell qui avait été appelé de nouveau la veille. Le Dr Gujjalu a expliqué qu’il n’y aurait eu aucune trace externe et de griffures sur le cou si une forte pression avait été appliquée avec la paume des mains. « But you have to apply pressure on both sides to provoque asphyxia », a affirmé l’expert. Interrogé de nouveau par l’assistante du DPP, le médecin légiste devait indiquer qu’il n’y aurait pas eu de griffures s’il y avait des vêtements entre les mains et la partie du corps de la victime où la pression a été exercée. Il a toutefois soutenu qu’il y aurait eu des hématomes.
La femme de l’accusé, Padmavadhee Chocalingum a affirmé sous serment que son époux est rentré le jour du meurtre vers 18 h 30 et n’est pas ressorti avant le lendemain matin, quand son neveu est venu leur annoncer la mort de Daivannai Chocalingum. Elle a avancé que son mari s’est endormi vers 21 h 30 après avoir pris quelques verres. L’épouse de Sen Chocalingum a déclaré qu’elle était avec lui pendant toute la soirée et qu’il n’a pas pu s’éclipser.
Lors du contre-interrogatoire, Me Mohana Naidoo a mis en évidence les contradictions avec le statement que le témoin avait donné à la police le 1er mars 2007. Padmavadhee Chocalingum a ensuite expliqué que son mari était choqué quand il a vu le corps inerte de sa mère. Elle a soutenu qu’il avait aussi pleuré ce jour-là.
Me Naidoo : Ou ti dir ou mari pa ti sorti apre ki li ti baigner ek li ti sanz so linz non ?
Mme Chocalingum : Wi li pa ti sorti.
Me Naidoo : Si mo dir ou ki Noyan kone ki chemiz li ti metter, ki ou ena pou dir ?
Mme Chocalingum : Menti sa…
Le juge Eddy Balancy et les neuf membres du jury entendront aujourd’hui la plaidoirie de la défense et le réquisitoire de la poursuite.
Les avocats de la défense sont Mes Bala Padiachy, Vidaya Jugurnath et Avineshwur Dayal et les avocats du bureau du DPP sont Mes Mohana Naidoo (Assistant DPP) et Abdool Raheem Tajoodeen (State Counsel).

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