ASSISES—MEURTRE DE LEE-ANN PALMAROZZA: La demande pour une contre-expertise des rapports du FSL en suspens

Le milliardaire sud-africain Peter Wayne Roberts, accusé du meurtre de son épouse Lee-Ann Palmarozza, 35 ans, retrouvée morte en décembre dans la piscine de sa villa à Anahita Resort, a comparu devant la Cour d’assises ce matin. Son homme de loi, Me Gavin Glover, est revenu sur le fait que les échantillons envoyés au Forensic Science Laboratory (FSL) n’ont pas encore été envoyés dans un laboratoire spécialisé en Afrique du Sud pour une contre-expertise malgré un Judge’s Order émis à ce sujet, car la poursuite émet certaines réserves sur le mode opératoire utilisé pour le transfert de ces échantillons. Me Mehdi Manrakhan, représentant la poursuite, a demandé du temps pour donner sa position à ce sujet.
Le Sud-Africain Peter Wayne Roberts avait demandé un ordre de la Cour pour obtenir l’autorisation de contre-analyser les rapports du FSL à Maurice. Dans un jugement rendu à cet effet, le juge Abdoorafeek Hamuth avait accédé à sa demande. Le State Law Office (SLO), représenté par Me Pravin Harrah, avait indiqué que tous les rapports toxicologiques avaient été communiqués à la défense et qu’il n’y avait aucune objection pour que ces échantillons soient envoyés en Afrique du Sud afin d’y être analysés, du moment que les protocoles sont respectés et qu’un responsable de ce dossier au FSL remet lui-même les échantillons au laboratoire sud-africain afin qu’il n’y ait aucun risque de manipulation. Le juge Abdoorafeek Hamuth avait accédé à sa demande. Toutefois, lors de l’appel de l’affaire ce matin devant la Cour d’assises, Me Gavin Glover a soutenu que la défense attend toujours que les échantillons analysés soient mis à disposition afin d’être transporté vers un laboratoire en Afrique du Sud pour une contre-analyse, soutenant que la poursuite a émis certaines réserves concernant les protocoles utilisés pour les envoyer à l’étranger. Me Glover a de ce fait demandé que ces échantillons soient mis à disposition et qu’un Usher soit désigné par la cour pour s’assurer du transfert des échantillons vers l’Afrique du Sud. Me Mehdi Manrakhan a répondu que la poursuite n’a aucune objection à ce que les échantillons soient transférés à l’étranger pour une contre-analyse mais que c’est le mode opératoire qui causerait problème. La poursuite fera connaître sa position à ce sujet le 5 novembre.
Me Glover a rappelé par ailleurs que ce contentieux avait été référé devant le Master and Registrar sous la forme d’un Contempt of proceedings car la poursuite ne s’est pas pliée au Judge’s order. L’affaire sera appelée devant le Master and Registrar le 10 novembre. Pour rappel, la demande de remise en liberté conditionnelle de Peter Wayne Roberts sera débattue le 5 novembre. Le Sud-Africain a passé environ 11 mois en détention préventive.

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