Association mauricienne de Boxe

Cela fait cinq ans que l’Association mauricienne de Boxe (AMB) plane sur le sport mauricien. Cette année encore, la boxe a été irréprochable, voir intraitable. Une domination sans partage pour l’une des rares fédérations à faire preuve de sérieux, de détermination et de vision surtout. L’une des rares fédérations aussi à faire preuve de régularité tant au niveau des performances qu’au niveau de stabilité administrative. Les indicateurs sont du reste au vert pour l’AMB, qui n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin et ce, pour plusieurs raisons. Avec cinq titres de champion au ‘Week-End Hit Parade des F?d?rations’, l’AMB n’est plus qu’à une victoire pour égaliser le record absolu réalisé par l’Association mauricienne d’Athlétisme entre 2000 et 2005.
L’AMB a donc pris le relai depuis 2007, après une année 2006 marquée par le sacre de la Fédération mauricienne de Kick-Boxing et des Disciplines Assimilées et celui de Fabrice Bauluck comme Champion du monde junior, après le premier titre acquis en 2004. L’AMB a donc pris son temps pour revenir à la charge et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce retour en force a été très bien planifié. Car le 5 juin 2005 marque l’arrivée de Rajiv Rajcoomar à la tête d’une fédération qui s’enlisait depuis sa consécration de 1999. Visionnaire, fin gestionnaire et surtout gros travailleur, ce dernier a su mettre en place, avec la contribution de tous ses membres, une politique sportive qui marche. Les résultats sont là pour le prouver. A ce jour d’ailleurs, aucune fédération ne peut contester cette domination pugilistique.
Ce n’est toutefois pas par hasard ou à coups de baguette magique que l’AMB est arrivée à ce résultat. Loin de là, puisque derrière ce succès, il y a le travail de toute une équipe, mais aussi un plan à long terme bien établi, avec bien évidemment des objectifs à court et moyen termes. L’AMB a donc su se remettre en question pour reprendre du poil de la bête. Elle a pris le temps qu’il faut pour remonter la pente et entamer sa progression lentement en prenant une septième place en 2005 avec quatre petits points. Sa persévérance, sa régularité et son sérieux ont fini par payer, deux années plus tard (2007) avec une première place (7.5 points), mettant ainsi fin à une longue traversée du désert qui aura duré sept ans (2000 à 2007), et connaître à nouveau ses heures de gloires.
2008 aura, par la suite, donné un coup d’accélérateur.Cette année aura été une année déterminante pour la boxe mauricienne et pour son avenir, avec cette belle médaille de bronze de Bruno Julie aux Jeux olympiques de Pékin, en Chine. La première de Maurice jamais obtenue à ce niveau de la compétition. Les résultats n’ont fait que suivre. Cette année encore, les boxeurs ont été intraitables sur le plan continental et mondial grâce à Richarno Colin (-64 kg) d’abord. Du reste, c’est sans surprise aucune que Week-End l’a désigné, dimanche dernier, comme son sportif de l’année et ce, pour la deuxième année de suite. Le Mauricien a d’abord brillé à la Bocksaï Cup en ramenant la médaille d’or dans une compétition considérée par l’AIBA (Association internationale de Boxe) comme l’une des plus réputées au monde !
Par la suite, il s’est imposé au tournoi de la Zone 4, au Botswana, puis aux Championnats d’Afrique au Cameroun, aux Jeux des Iles de l’océan Indien aux Seychelles et aux Jeux d’Afrique au Mozambique. Il n’y a pas eu que Richarno Colin, mais également le retour du champion Bruno Julie (-56 kg), après avoir été longtemps miné par une blessure à l’épaule. Il a remporté l’or aux Jeux d’Afrique et l’argent aux championnats. Le jeune James Kennedy St Pierre -69 kg), 19 ans seulement, a lui réalisé le doublé or championnats et Jeux d’Afrique.
Ludovic Bactora (-52 kg) a lui effectué un retour en force en décrochant le titre de champion d’Afrique après un grave accident de la route en décembre 2008. Aux Jeux des Iles de l’océan Indien, Ludovic Bactora a remporté sa deuxième médaille d’or, après celle de 2007, à Madagascar. Une compétition qui, il faut le souligner, n’a pas réussi aux Mauriciens qui n’ont décroché que deux médailles d’or seulement dans les sept finales où ils étaient engagées. Mais là encore, ils ont souffert d’un arbitrage défavorable. Quant aux Championnats du monde d’Azerbaïdjan, première phase qualificative pour les Jeux olympiques de Londres 2012, les Oliver Lavigillante (-49 kg), Ludovic Bactora, Bruno Julie, John Colin (-60 kg) et James Kennedy St Pierre  n’ont pas été chanceux et il faudra maintenant attendre la dernière phase qualificative, prévue pour avril prochain, au Maroc. Il n’empêche que la confiance est de mise au sein de l’AMB en vue d’une éventuelle qualification.
Derrière ces très bons résultats, il y a le travail de toute une équipe technique placée sous la responsabilité de l’entraîneur national, Judex Bazile. Ce dernier, soutenu par le directeur technique national Jean-Claude Nagloo, Richard Sunee et Josian Lebon, a su galvaniser ses troupes et trouver les bons mots pour les garder motivées. Les performances témoignent d’ailleurs du bon équilibre qui règne au sein de toute l’équipe. Chapeau donc à Judex Bazile et son équipe technique pour le très bon travail effectué.
Chapeau également à la politique de formation mise en place par l’AMB et la considération accordée à ce domaine. Car, qu’on le veuille ou non, la force de cette fédération réside en partie sur sa capacité de produire régulièrement des champions. Pour preuve, entre la génération Julie–Celui-ci mettra fin à sa carrière, l’année prochain– et celle de Richarno Colin, il y a les James Kennedy St Pierre, John Colin et autre Didier Cornet. C’est pour dire que la relève est assurée et ce, pour les années à venir. Et là, il est important de saluer le gros travail effectué par ces nombreux entraîneurs régionaux et leurs comités régionaux. Sans ce travail de base, l’AMB n’aurait certainement pas été ce qu’elle est aujourd’hui.
Au niveau du calendrier, il n’y a aucune reproche à faire à cette fédération qui a, tant bien que mal, respecté le sien, avec l’organisation de ses différents championnats nationaux. Elle a aussi soutenu ses comités régionaux lors de l’organisation des galas. Au niveau de sa gestion financière également, l’AMB a été convaincante et a fait preuve de sérieux. C’est donc en toute logique que cette fédération a, une fois de plus, terminé en tête de notre hit parade et,ce qui est le plus inquiétant, sans véritable opposition.
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The winning team
Comment ne pas saluer le gros travail réalisé par Rajiv Rajcoomar et toute son équipe administrative. Chapeau messieurs pour avoir su trouver la formule pour mener à bien les projets et ce, malgré un manque de soutien. Chapeau aussi pour le travail bien établi et le dévouement pour la promotion de cette discipline. Car, comme souligné plus haut, l’AMB est une des rares fédérations à faire preuve de sérieux et à travailler en totale sérénité. Du reste, on n’entend jamais parler de conflit, alors que les divergences de vue et d’opinion sont très souvent réglées autour d’une table et ce, à travers des discussions constructives. L’AMB est aussi une fédération où règne une solidarité exemplaire, et c’est du reste l’une des raisons pour lesquelles, elle offre autant de stabilité.
L’AMB doit aussi beaucoup à son président Rajiv Rajcoomar (46 ans) qui a apporté beaucoup de changements depuis son arrivée à la tête de cette fédération, en juin 2005. Sa vision, son travail ont été appliqués à la lettre et ont permis à la fédération de gravir encore des échelons. Autour de lui, Rajiv Rajcoomar peut s’appuyer sur des personnes compétentes à l’image de l’entraîneur national Judex Bazile (54 ans), dont l’expérience continue toujours à faire le plus grand bien à la discipline. Car on sent qu’il y a une réelle envie, une réelle motivation et détermination des boxeurs à aller au-delà de leurs limites.
Dans cette pyramide, on retrouve le directeur technique national, Jean-Claude Nagloo (63 ans), qui continue à apporter son soutien au développement de la boxe grâce à ses conseils. Il y a également l’ancien champion Richard Sunee (42 ans), qui occupe le poste d’assistant entraîneur national. Son expérience aide énormément, tout comme celui d’un autre ancien boxeur, à savoir Josian Lebon, qui a rejoint le staff technique. Et comment ne pas citer l’infatigable Guy Bazergue (74 ans), secrétaire-administratif de l’AMB. Il est considéré comme l’homme à tout faire au centre national de boxe, à Vacoas, et continue toujours à faire son travail avec la même passion.
On saluera aussi le travail de ces nombreux dirigeants et entraîneurs régionaux, mais aussi les autres membres du comité directeur qui sont Sam Mungapen (1er vice-président), Guy Auriant (2ème vice-président), Cassam Khadaroo (trésorier), Vidianand Nuyandoa (assistant-trésorier), Jacques Couttee (secrétaire), Pascal Telvar (assistant-secrétaire), Joël Balisson, Dominique Rosalba, Ravind Nadooa, Jean-Rex Henriette (membres), Khemraj Dassyne, Pravin Dhoomon, Me Anand Kumar Gujadhur et Francine Sylvère (membres co-optés).

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