Ils sont 15 National Research and Education Network (NREN) qui sont établis en Afrique de l’Est et du Sud. Maurice, dans sa quête d’améliorer le secteur de la recherche, veut établir son propre NREN. Cela, grâce à des collaborations entre plusieurs institutions en Afrique et ces 15 NREN. La compagnie UbuntuNet Alliance a été choisie pour la conception d’une feuille de route pour Maurice.
Un atelier de travail d’une journée tenu mercredi à l’hôtel Saint-Régis au Morne sur le thème “Building a Roadmap for the Establishment of a Mauritian National Research and Education Network” a été l’occasion pour la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, de mettre en exergue l’importance d’un NREN pour le pays dans le but d’accroître les collaborations pour le secteur académique et scientifique.
« Le NREN offre un réseau de haut débit fiable pour ces collaborations avec une bande passante optimisée. Il peut aussi donner accès à des collaborations régionales et internationales en ligne. Un NREN local peut aider à partager les ressources locales entre nos institutions de recherche et éducatives tels le Mauritius Research and Innovation Council, la Tertiary Education Commission et les universités », a souligné la ministre. Mais pour cette dernière, des efforts ont été faits par le gouvernement en établissant des liens avec d’autres pays pour promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche. Lors de cette rencontre, Leela Devi Dookun-Luchoomun a annoncé un prochain atelier entre le ministère de l’Éducation et la Banque mondiale pour des compétences dans les sciences appliquées, l’ingénierie et la technologie.
Présent lors de cet atelier de travail, le PRO-VC de l’UoM, Mohammad Santally, estime que la collaboration « est essentielle » pour qu’un NREN soit réussi. « La collaboration est l’une des recettes principales du succès des NREN », a-t-il dit. Et il reconnaît qu’une « étroite collaboration a été établie entre les TEI publiques telles l’UoM, l’UTM, le MIE, l’OUM, l’AUF, le ministère de l’Éducation, le ministère des TIC et UbuntuNet Alliance ». Selon lui, les chercheurs en éducation ont constamment mis en avant le paradoxe technologique. « Depuis que la radio et la télévision ont été inventées, nous n’avons pas vraiment assisté à la soi-disant révolution de l’éducation. » Et d’ajouter qu’au fil des ans, « nous avons été témoins de ce phénomène avec Internet, les smartphones et d’autres développements technologiques tels que la réalité virtuelle qui ont montré un énorme potentiel, mais qui ne sont jamais devenus ou doivent encore faire partie intégrante de l’enseignement ordinaire ».
Dans l’objectif de concevoir un NREN, Mohammad Santally a déclaré « que l’UoM s’engage à partager et à contribuer à la mise en place réussie du NREN mauricien ». Il a cité les initiatives de l’UoM telles la bibliothèque électronique, qui est actuellement accessible à d’autres institutions publiques d’enseignement supérieur. « L’engagement de l’industrie, qui est l’un de nos axes stratégiques, doit être un acteur important au sein du NREN. Au cours des trois dernières années, nos priorités principales en matière d’engagement ont été la recherche, une éducation de qualité, l’innovation numérique et les activités entrepreneuriales. Nous avons mis en place un incubateur pour les technologies numériques et un laboratoire vivant de pédagogies innovantes accrédité par le réseau européen Open Lab », a-t-il fait ressortir. En termes de capacité informatique, il a rappelé que l’Université de Maurice a mis en œuvre des solutions technologiques complètes pour stimuler la croissance des institutions et améliorer leur efficacité.
Lors de cet atelier de travail, les CEO de deux compagnies africaines, Zamren et SomaliREN, ont partagé leurs expériences. Les NREN sont des fournisseurs de services Internet spécialisés dédiés aux besoins des communautés de recherche et d’enseignement d’un pays. L’objectif principal des NREN est de fournir aux universités et aux instituts de recherche une connectivité de haute qualité au réseau et des services connexes en connectant les campus et les institutions les uns aux autres.