ATELIER—MIGRATION, ENVIRONNEMENT ET CHANGEMENT CLIMATIQUE: Alain Wong annonce un “Climate Change Bill”

Dans un discours lu lundi par la directrice du département de l’Environnement, Dominique Ng, à l’ouverture d’un atelier de trois jours sur le thème Migration, Environment and Climate Change : Evidence for Policy (MECLEP) Project, au Palms Hotel, Quatre-Bornes, le ministre de l’Environnement, Alain Wong, a annoncé l’introduction prochaine d’un Climate Change Bill. Il a également rappelé la vulnérabilité de Maurice au changement climatique.
« Le prochain Climate Change Bill fera provision pour consolider les politiques et les stratégies visant à faire de Maurice un pays résilient au changement climatique. Ce projet de loi consistera à faire de notre économie, une économie basse en gaz à effet de serre, une économie verte », affirme Alain Wong dans la lettre lue par la directrice du département de l’Environnement. Le ministre était souffrant, selon son attaché de presse. Étaient présents à l’ouverture de cet atelier de trois jours, le chargé d’affaires par intérim de la délégation européenne à Maurice, Carlo Osorio, le responsable du bureau de l’Organisation internationale pour la migration (OIM), Daniel Silva Y Poveda, et l’experte de l’OIM Mariam Traore Chazalnoel, entre autres.
Selon Alain Wong, le Climate Change Bill a pour objectifs de réduire la vulnérabilité des Mauriciens au changement climatique, de les éloigner des régions vulnérables, de promouvoir des moyens de subsistance résilients au changement climatique et de renforcer des capacités à tous les niveaux concernés par ces projets.
« Le changement climatique est le plus grand défi de notre temps. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le plus gros impact du changement climatique est sur la migration humaine, avec des millions de personnes déplacées à cause de l’érosion, des inondations côtières et de la désorganisation de l’agriculture », écrit Alain Wong. Le changement climatique, dit-il, occasionne des mouvements de population principalement dans les Petits États insulaires en développement, en rendant certaines régions moins vivables de par les approvisionnements en nourriture et en eau devenant de plus en plus incertains. Pour soutenir ses dires, il a cité notamment l’impact de la montée des eaux des océans au Kiribatu, à Nauru, au Tuvalu et aux Maldives.
Quant à Maurice, le ministre de l’Environnement a énuméré les mesures prises pour résister aux impacts du changement climatique dans le cadre de ses engagements envers l’Accord de Paris adopté en décembre 2015. « Maurice fera sa part et nous nous sommes engagés à contribuer aux efforts globaux pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre », a-t-il soutenu. « Le gouvernement est en train de prendre des actions courageuses pour rehausser les capacités d’adaptation et la résilience de notre population à travers diverses mesures d’adaptation au changement climatique comme énoncées dans notre INDC Action Plan préparé en mars 2016 ».
En outre, poursuit Alain Wong, le National Disaster Risk Reduction and Management Bill, présenté en mars dernier à l’Assemblée nationale, fait provision pour la prévention et la réduction des risques de catastrophes (naturelles ou non), l’atténuation des impacts néfastes des catastrophes, la préparation aux catastrophes, les réactions effectives aux catastrophes et la gestion des activités post-catastrophes y compris la reprise et la réhabilitation.
Rappelons que cet atelier interactif de trois jours est organisé par le ministère de l’Environnement en collaboration avec l’Organisation internationale pour la migration, et est financé par l’IOM Development Fund. Cet atelier fait partie du Migration, Environment and Climate Change : Evidence for Policy (MECLEP) Project.
Une vingtaine de représentants des ministères, des universités et de la société civile y participent. Le but étant de permettre à des experts et des praticiens en migration et en environnement de proposer des politiques et des recommandations concrètes dans le cadre du renforcement de notre résilience au changement climatique.
Le MECLEP est en oeuvre dans six pays : la République Dominicaine, Haïti, le Kenya, Maurice, la Papouasie-Nouvelle Guinée et le Vietnam.

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