ATHLÉTISME—APRÈS TROIS SAISONS EN JAMAÏQUE: Jonathan Permal rejoint le CIAM

Après trois saisons au High Performance Centre de la International Association of Athletics Federation (IAAF), à Kingston en Jamaïque, Jonathan Permal se prépare à entamer la nouvelle saison, à la fin de ce mois, avec le Centre international d’athlétisme de Maurice (CIAM). Le sprinteur originaire de Bel Air ne posera cependant pas ses valises à l’est du pays, mais résidera avec les autres pensionnaires du centre à Quatre Bornes. Trois saisons après avoir côtoyé les stars de l’athlétisme mondial que sont le recordman du monde du 100 et 200m Usain Bolt et autre Yohan Blake, Jonathan Permal s’apprête à poursuivre sa progression dans un environnement qu’il connaît par coeur.
Il aurait certainement poursuivi l’aventure jamaïcaine s’il avait pu concilier sa carrière d’athlète et suivre parallèlement une formation professionnelle. Malheureusement pour lui, cela n’a pas été possible au pays de Bob Marley. C’est la raison pour laquelle, a indiqué Jonathan Permal, il est rentré à Maurice. « Ce n’est pas de gaïté de coeur que j’ai quitté la Jamaïque. J’étais dans le centre réunissant les meilleurs sprinteurs au monde et je m’entraînais tous les jours avec les Usain Bolt et Yohan Blake. C’était un rêve d’avoir côtoyé ces gens pendant ces trois saisons. C’était du bonheur. Il fallait également être très costaud, puisqu’hormis les une heure ou une heure et demi de musculation matinale, on s’entraînait sur une base de trois heures chaque après-midi. C’était dur, mais très important, comme en témoignent mes chronos réalisés récemment », a-t-il déclaré.  
Jonathan Permal dit avoir été agréablement surpris par le charisme et surtout l’accessibilité de ces sprinteurs mondiaux. Alors qu’il pensait se retrouver dans un coin en tant qu’athlète étranger, il a été tout de suite mis à l’aise par ces illustres aînées. « Hormis le fait d’être de grands champions, ils ont été comme des grands frères, toujours là pour me conseiller. Franchement, je ne m’attendais pas à voir des athlètes de ce niveau avec une attitude aussi simple . Yohan Blake est lui très bavard. Li coze boucou et contan fer joke », fait-il ressortir.
Jonathan Permal dira d’ailleurs avoir énormément progressé au cours de ces trois saisons à Kingston comme en témoignent ses récentes performances aux Jeux du Commonwealth en Ecosse et aux Championnats d’Afrique au Maroc. En revanche, a-t-il fait remarquer, hormis sa première saison où il a eu l’occasion de participer à plusieurs meetings, lors des deux autres, a-t-il souligné, ce n’est qu’en fin de saison qu’il a pu prendre part à quelques meetings.
Depuis son retour à Maurice, Jonathan Permal a eu l’occasion de discuter avec ses parents de sa décision de suivre une formation professionnelle à Maurice et parallèlement, sa préparation en vue des échéances futures. Il a même eu l’occasion d’en parler longuement avec le président de l’Association mauricienne d’Athlétisme (AMA), Vivian Gungaram, qui a aussi approuvé sa démarche. « Retourner à Maurice dans de telles conditions est très agréable. On s’est tous compris et cela ne peut que me mettre dans les meilleures conditions pour progresser davantage », a-t-il indiqué.
Se former professionnellement
Car pour le sprinteur de 20 ans – 21 ans en janvier prochain – il est plus que temps pour lui de penser à se former professionnellement et d’être prêt à rejoindre le marché du travail après avoir ranger ses pointes. « Mon objectif est très clair: je veux être citoyen formé et avoir un métier, car j’estime que c’est aussi important que le sport. Je suis de ceux qui veulent se prendre en main très tôt et ne pas attendre la fin de leur carrière pour trouver une autre voie. A 20 ans, c’est beaucoup plus facile de le faire, car après, ce sera beaucoup plus difficile », a-t-il fait remarquer. L’idée derrière, a ajouté Jonathan Permal, c’est d’éviter de se retrouver dans une situation difficile d’après carrière comme l’ont connu tant d’autres avant lui. « Le sport c’est important, mais avoir un travail après sa carrière l’est encore plus. »
Le Mauricien se dit très heureux se retrouver les siens et cette ambiance familiale et ce, même s’il résidera à Quatre Bornes avec les autres athlètes du CIAM. « En Jamaïque, j’étais certes bien encadré, mais ma famille et mes amis me manquaient beaucoup. Se retrouver au CIAM, qui demeure un très bon centre d’entraînement, va m’aider à progresser davantage », a-t-il souligné. C’est son illustre aîné, Stephan Buckland, qui le prendra en charge et pour Jonathan Permal, il n’y a aucun doute que ce dernier va lui permettre à franchir d’autres palliers. « Stephan est un entraîneur qui possède une longue et riche expérience de haut niveau. Je suis convaincu que je vais énormément apprendre à ses côtés. »
L’expérience acquise aux côtés des Usain Bolt et autres Yohan Blake lui sera bénéfique a expliqué Jonathan Permal. C’est pour cette raison qu’il est d’avis qu’il progressera davantage . « Ce qui est très important, c’est d’avoir beaucoup de volonté, de détermination et de motivation dans tout ce qu’on fait. Je serai certes basé à Maurice, mais je participerai aussi à bon nombre de stages et compétitions à l’étranger. Cela m’aidera certainement à poursuivre sur ce qui a été acquis à Kingston », a-t-il fait remarquer en attendant une participation aux prochains olympiques de Rio au Brésil, son objectif principal.

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