ATHLÉTISME : Boissèque fait l’impasse, Vilbrim assuré du titre

Jean-Luc Vilbrim pourrait définitivement mettre fin au suspense cet après-midi à Médine dans la troisième manche de la ligue de cross-country quant à son éventuel sacre au classement final de la ligue. Avec Nicolas Boissèque qui fait l’impasse sur l’étape et fort probablement sur la manche suivante et même sur les championnats, s’accorde-t-on a dire, on ne voit personne qui pourrait lui contester sa suprématie dans la course des as. En féminin et après deux victoires d’étapes, Prisca Manikion en méforme pourrait être en difficulté.
Victime d’une défaillance le 1er février lors de la 2e manche à Mon-Choisy, Boissèque, le champion en titre qui avait tout écrasé sur son passage l’annnée dernière, pourrait même rater les trois prochaines sorties, la finale comprise prévue le 2 mars, et non au Gymkhana (Vacoas) comme initialement prévue, mais à Mon-Choisy. Un changement qui est dû à l’indisponibilité du terrain, a-t-on indiqué. Les autorités concernées ayant semble-t-il décider de réserver désormais le terrain que pour les matches de football.
Boissèque ne sera donc pas au départ cet après-midi, ayant « subi une blessure à l’abdomen », nous dit son coach Jacques Lebon. Il rassure en disant que le coureur « n’a aucun problème cardiaque, mais il vaut mieux qu’il ne s’aligne pas aux deux étapes et se prépare uniquement pour les championnats s’il est rétabli. On verra quel est son état dans deux semaines. »
Le retrait forcé de Boissèque libère donc davantage la voie vers le sacre à Vilbrim. Sauf si, comme l’estime Jacques Labon, Mohammad Dookun ou Paramasiven Sammynaden réalisent une surprise. Mais il est peu probable que ce scénario se réalise tant Vilbrim a paru très à l’aise et difficilement battable sur les deux premières étapes. Son coach Mike Félicité est de cet avis lorsqu’il avoue qu’« il est en forme et a retrouvé toute sa confiance. Sa victoire à Mon-Choisy l’a boosté. Vu qu’il n’y avait que Boissèque qui pouvait le contrer, je crois qu’il est maintenant bien partie pour remporter les trois prochaines manches. Je ne vois personne lui barrer la route. Dookun n’a pas encore atteint le niveau des seniors tandis que Sammynaden est assez loin de sa forme véritable. »
Espérons que le circuit serpenté de 7,8 km avec ces virages serrés ne freineront pas le rythme de la course, comme cela avait pu être le cas aux Casernes, Curepipe, lors de la manche inaugurale. Par contre, à Mon-Choisy, Vilbrim a paru nettement plus à l’aise sur un circuit couru plus en ligne droite.
De plus, le durcissement du parcours, celui-ci passant de 7 à 7,8 km, semble désormais plus en faveur de Vilbrim spécialiste du marathlon en l’absence de challengers valables et mieux préparés en demi-fond et fond. Le retour au pouvoir de ces spécialités l’an dernier dans le cross par l’entremise de Boissèque n’aura été qu’un brèf intermède.
La rentrée de Dharamjai Jeetun, lui aussi spécialiste du marathon, cet après-midi pourrait rendre la tâche des demi-fondeurs plus difficile. Et le fait que la distance du parcours augmentera dans la 4e manche pour atteindre 10 km dans la finale, cette réalité ne pourrait que sceller le mauvais sort des coureurs de demi-fond et fond. Constat pour le moins décevant que partage l’entraîneur national de marathoin, Rama Ramanah : « Le passé a démontré que normalement un champion de cross est appelé à rester au pouvoir pendant cinq, six années, voire même plus. Cela dit, ça m’a surpris de voir Boissèque souffrir pour remporter la première manche avant qu’il n’éprouve des problèmes dans la deuxième. Cela démontre un certain recul en demi-fond et fond. Dans cette configuration, Vilbrim peut compter sur son expérience et son endurance de marathonien pour prendre sa revanche après sa défaite en championnat face à Boissèque l’an dernier. »
Mohammad Dookun qui entame sa première saison chez les as « manque encore de rythme pour rivaliser avec Vilbrim, alors que Sammynaden qui aborde sa troisième année est une déception » estime par ailleurs Rama Ramanah.
Enfin dans la course féminine, Prisca Manikion aura sans doute intérêt à se méfier de ses adversaires même sur un parcours de 5,2 km. Vainqueur à Les Casernes et à Mon-Choisy, la championne en titre aura donné des signes de fatigue qui l’on obligée à passer quatre jours à l’hôpital de Rose-Belle. « En fait je crois que je souffrais de déhydratation. Car les résultats des tests cardiques qu’on m’a fait subir n’avaient rien d’anormaux. Donc tout va bien, j’avais juste besoin de me reposer. Mais depuis ma dernière course de Mon-Choisy, je ne me suis pas entraînée. J’espère pouvoir m’accrocher jusqu’au bout samedi (Ndlr : aujourd’hui », nous a-t-elle confié.

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