ATTENTAT À LA PUDEUR : La charge radiée en raison des « incohérences » dans les versions de la victime

Un individu était poursuivi en Cour intermédiaire pour attentat à la pudeur sur une adolescente de 17 ans. La magistrate Ida Dookhy-Rambarun, qui a présidé le procès, a décidé d’accorder le bénéfice du doute à l’accusé du fait que les versions données par la victime alléguée en cour et à la police ne concordaient pas et comportaient de « nombreuses incohérences » portant atteinte à sa crédibilité.
Selon la victime, l’incident se serait produit alors qu’elle regardait la télévision chez elle. L’accusé, une connaissance de la famille, serait venu chez elle pour prendre un appareil qui lui appartenait. Alors qu’elle s’apprêtait à quitter son domicile, la victime a soutenu que l’accusé l’avait serré dans ses bras de manière peu habituelle, ce qui lui aurait rendu mal à l’aise. L’accusé l’aurait alors par la suite poussée sur un lit et lui aurait bloqué les mains afin d’abuser d’elle. Cette dernière a soutenu qu’elle avait réussi à sortir de l’emprise de son agresseur pour se réfugier dans une pièce. Son père était entré à la maison à ce moment-là et avait bavardé avec l’accusé avant que ce dernier  s’en aille. L’adolescente avait ensuite relaté sa mésaventure à sa mère trois jours plus tard.
Dans l’énoncé de son jugement, la magistrate devait prendre en compte le fait que les versions données par la victime alléguée en cour et celles données à la police comportaient certaines incohérences, qui affectaient sa crédibilité. L’adolescente pour sa part avait soutenu en cour qu’elle n’avait rien inventé et qu’elle se souvenait bien de ce que l’accusé avait tenté de lui faire subir, sans toutefois pouvoir donner de détails.
De plus, la magistrate devait trouver que l’adolescente avait un comportement « instable », cette dernière ayant tenté de se suicider à un moment car craignant que ses parents ne découvrent qu’elle entretenait des relations intimes avec un homme. En vue du comportement de l’adolescente, dont la version des faits semble manquer de cohérence, la magistrate a estimé probable que l’adolescente ait pu avoir tout manigancé afin de dévier l’attention de ses propres problèmes. Raison pour laquelle la cour a accordé le bénéfice du doute à l’accusé.

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