ATTENTAT À LA PUDEUR SUR UN ENFANT : Peine de prison maintenue pour Sooriadev Gungapersand

Un homme religieux, Sooriadev Gungapersand, avait été trouvé coupable d’attentat à la pudeur sur un adolescent de 14 ans et avait écopé d’une peine de 18 mois de prison. Il avait fait appel mais les juges Rehana Mungly-Gulbul et Abdul Razack Hajee, siégeant en appel, ont rejeté sa demande, soulignant que les points soulevés n’avaient rien de convaincant.
Sooriadev Gungapersand était poursuivi sous six charges d’attentat à la pudeur en violation de l’article 249 (2) du Criminal Code. Cet homme religieux répondait d’une accusation d’attentat à la pudeur sur un adolescent âgé de 14 ans au moment des faits allégués. Le magistrat Denis Mootoo, siégeant en Cour criminelle intermédiaire, l’a trouvé coupable et lui a infligé une peine de 18 mois de prison. Le même jour, Gungapersand avait signalé son intention de faire appel. Il a logé celui-ci après le délai légal, mais les juges avaient néanmoins accepté d’écouter et d’examiner les points avancés par l’avocat de l’appelant. En examinant ces points, les juges ont trouvé que les conclusions du magistrat de la Cour intermédiaire n’avaient rien de « perverse » pour être contestées en appel. « At any rate we have perused the grounds of appeal to gauge their arguability ; we note that the grounds challenge the Magistrate’s findings on the facts and do not raise any issues of law. It is settled law that findings of fact made by the trial court will not be disturbed on appeal unless they are found to be perverse or so unreasonable that no reasonable court would reach such a conclusion », ont-ils souligné. Sooriadev Gungapersand aura ainsi à purger sa peine de 18 mois.
Les faits, selon le dossier de l’accusation, remontent à 2002. La victime, un adolescent de 14 ans, avait l’habitude de se rendre chez l’homme religieux, d’autant plus que ses parents connaissaient bien celui-ci. Dans sa version, il avait déclaré qu’il était chez celui qu’il considérait comme son guru, où il avait pris une douche. C’était durant la période de la fête Maha Shivaratree et il venait de rentrer du pèlerinage au Ganga Talao. Après sa douche, il est allé voir Sooriadev Gungapersand, qui était dans sa chambre à coucher. Il a été surpris de le voir devant la télé, visionnant un film à caractère pornographique. Puis l’accusé aurait commis un acte indécent sur sa personne.
Des six charges que contenait l’acte d’accusation, le magistrat en a retenu trois, pour lesquelles il avait trouvé plausibles les explications fournies par la victime. Elles concernent des accusations pour des actes commis à Quatre-Bornes, à Ébène et à Trianon entre 2002 et 2004. Pour les trois autres, il a estimé que les preuves étaient insuffisantes pour être acceptées. L’homme religieux avait nié les accusations formulées contre lui. Dans sa défense, il a soutenu que le beau-père de son jeune accusateur lui aurait emprunté une somme de Rs 75 000 et que ce dernier la lui devait toujours. Ce qui aurait, selon lui, poussé l’adolescent à lui causer du tort en inventant cette histoire de pédophilie. Le magistrat avait rejeté les explications de l’accusé.

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