Au MGI hier : Des avoirs de Rs 500 millions sous contrôle judiciaire de l’ICAC

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) dispose de Freezing Orders et d’Attachment Orders de la Cour suprême contre des avoirs et biens estimés à quelque Rs 500 millions. Ce bilan fait suite aux différentes enquêtes initiées à ce jour sur plusieurs volets, notamment la corruption ou encore le blanchiment d’argent. Ces biens saisis sont sous forme de véhicules, de bijoux, de bateaux ou encore de terrains, qui ont été identifiés lors des Audit Trails des avoirs des suspects faisant l’objet d’enquête sous la Prevention of Corruption Act et la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act.

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C’est ce qu’a indiqué hier le directeur de la Corruption Prevention and Education Division (CPED) de la commission anticorruption, Isswar Jheengut, qui intervenait à l’occasion d’un atelier de travail organisé dans le cadre de la Journée internationale contre la corruption au Bharati Lecture Theatre, au MGI.

Selon les statistiques officielles de l’ICAC, il y a eu au total 213 personnes qui ont été poursuivies et condamnées par la commission au 15 novembre dernier. On avance aussi officiellement du côté du QG de l’ICAC au Réduit Triangle qu’une centaine d’organisations publiques ont déjà adopté le Public Sector Anti-Corruption Framework. L’ICAC serait aussi en présence de 204 Corruption Prevention Reviews, avec plus de 3 800 recommandations qui sont actuellement à l’étude.

Pour Isswar Jheengut, cet atelier de travail avait pour but de recueillir des suggestions et écouter des propositions afin que l’ICAC puisse améliorer son mode opératoire et aussi rectifier les stratégies en place. « Nous avons obtenu des commentaires positifs. Nous allons maintenant travailler sur les points avancés pour pouvoir dégager un plan d’action pour l’année 2020. Notre objectif est de rendre le combat contre la corruption plus efficace et c’est le pays et le citoyen qui doivent sortir gagnants », a expliqué le directeur de la CPED de l’ICAC.

Et d’ajouter que Maurice a déjà une bonne image que ce soit au niveau régional et aussi international. « C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ICAC est sollicitée par des “sister agencies” régionales pour qu’on partage ce qu’on fait et les défis à relever », a-t-il fait ressortir. En ce qui concerne l’annonce précédente de la création d’une Financial Crime Commission, Isswar Jheengut affirme que l’objectif est « de renforcer la coordination et la collaboration entre les différentes institutions du pays ». Pour lui, la corruption est devenue dans le temps une affaire globale. « Vous devez avoir un bon réseau pour opérer », a-t-il soutenu.

Quant au directeur des enquêtes de l’ICAC, Titrudeo Dawoodharry, il s’est dit pour l’informatisation du judiciaire au plus vite. Il commentait les cas qui sont à la traîne devant la justice. Il y a un cas remontant à 2004 qui traîne toujours en cour. L’affaire a été renvoyée 55 fois. « Ce qui est hors de notre contrôle », a expliqué l’enquêteur Titrudeo Dawoodharry, qui assure qu’« aucun cas n’est traité à la légère à l’ICAC ».

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