AU SEIN DES POSTES DE POLICE—La NHRC recommande que le travail de la police soit transparent

Dans son rapport annuel couvrant toute l’année 2015, la National Human Rights Commission (NHRC) recommande que des informations sur le travail des différents agents de police au sein des postes de police soient rendues publiques afin de renforcer la confiance du public concernant les méthodes qu’ils utilisent. Dans le rapport, cette recommandation figure sous la thématique « Freedom of information ».
La NHRC recommande aussi un amendement de la Police Complaints Act pour que la Police Complaints Division (PCD) ait plus de pouvoir pour émettre un avertissement ou même pour réprimander un agent de police trouvé coupable après enquête.
La commission souligne que les Standing Orders de la police sont des documents confidentiels qu’elle utilise dans le cadre de ses opérations. Cependant, ces mêmes documents comportent des informations utiles « which should be made available to the public on the work of the police and which would enhance public confidence in police methods », fait-elle ressortir. Elle précise qu’il est tout à fait évident que les informations de nature confidentielle concernant la sécurité ou des stratégies opérationnelles ne soient pas rendues publiques. « On the other hand, information about duties at the police station and responsibilities entrusted to different officers, the supervision of police cells etc. should be known to the public which can then cooperate with the police and even provide assistance ».
La PCD, qui a remplacé le Complaints Investigation Bureau (CIB) en 2014, a pour tâche de mener des enquêtes sur des cas d’agression allégués de la part de la police. Les plaintes concernent notamment des cas d’agression verbale et physique, le favoritisme, la longue durée de la détention provisoire, le mandat de perquisition qui n’est pas montré aux principaux concernés, le refus de prendre la déclaration de quelqu’un.
En 2015, le département a enregistré 153 plaintes d’agression dont 81 ont été traités déjà ; 59 cas de violence verbale dont 35 ont été traités ; et 356 concernant le service offert par la police dont 204 traités déjà.
Elle recommande l’amendement de la Police Complaints Act pour augmenter le pouvoir de la PCD « so that it may issue warnings, severe warnings and reprimands. It is more appropriate that after a hearing, warnings can be given to police officers in cases of minors assaults, a slap or verbal abuse ».
Dans ses recommandations, la commission recommande aussi l’introduction d’un Police and Criminal Evidence Bill qui obligerait la police à enregistrer les aveux des auteurs présumés de délits sur vidéo afin de diminuer le nombre d’allégations de brutalité policière pour obtenir des confessions.
Le rapport souligne que la PCD agit en toute indépendance et insiste qu’un ancien agent de police ne peut y travailler, cela afin de garantir la confiance du public concernant son impartialité. Il propose des formations à la police sur la manière de gérer les plaintes car dans certains cas, les allégations portées contre elle sont fausses. Il sensibilise aussi le public sur ses droits et sur le travail de la police. Le département intervient aussi à Rodrigues.
La NHRC compte deux autres divisions : la Human Rights Division et la National Preventive Mechanism Division, avec un vice-président et deux membres chacune.

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