AU WING FAT BUILDING, RUE JUMMAH MOSQUE : Expo-vente de porcelaines de Jingdezhen

La compagnie Jingde Caramic de Chine propose une exposition-vente de produits en porcelaine de Jingdezhen, capitale mondiale de la porcelaine, jusqu’au 20 avril au bâtiment Wing Fat, rue Jummah Mosque, à Port-Louis.
Ouverte le 1er avril, cette exposition-vente propose une série de produits allant des tables et tabourets en porcelaine aux plumiers, en passant par les incontournables vases de Chine et les tasses théières dont raffolent les amateurs de thé et autres collectionneurs. Le public pourra ainsi découvrir de magnifiques objets, souvent décoratifs, mais surtout utilitaires.
Installés pêle-mêle au milieu du hall d’entrée du bâtiment, chaque objet invite à une incursion dans l’histoire millénaire de la porcelaine chinoise. Le directeur de la compagnie, Jiang Hemei, explique – par le biais de l’interprète Micheal Wong – que les artisans de la ville de Jingdezhen perpétuent l’héritage en reproduisant les images traditionnelles sous l’empire Ming. D’ailleurs, un très grand nombre de pièces proposées sont en porcelaine « bleue et blanche », couleurs qui caractérisent la période Ming, moment où « les fours de la ville devaient aussi atteindre la perfection » en termes de résultats obtenus après cuisson de la porcelaine. Des vases mis en vente, on en remarque deux genres : un lisse et éclatant alors que l’autre est d’aspect plus ou moins mat et lézardé. M. Jiang explique que cette différence résulte du mode de cuisson. « Quand la porcelaine est cuite à une température de 1 200°C à 1 300°C, elle a cet aspect lisse et éclatant. Si on veut avoir l’aspect lézardé, il faut, après cette première cuisson, la mettre dans l’eau lorsqu’elle est encore chaude et la remettre à cuire entre 1 500°C à 1 700°C », explique-t-il.
Les peintures sont aussi très variées, mais ont leurs assises dans la tradition chinoise. Paysages, animaux, symboles, plantes… Certains travaux sont lisses alors que d’autres sont en relief, comme les fleurs du prunier, de couleur rouge et rose, qui sont peintes sur les vases en porcelaine à aspect lézardé. Les couleurs sont symboliques, fait-il ressortir : le rouge pour chasser les mauvais esprits et pour le bonheur, le vert pour la nature et, enfin, le bleu et blanc pour le ciel et les nuages.
La pièce la plus chère se vend à Rs 80 000 : une poire, pas très grande, de couleur rouge, avec deux dragons, symboles de bonheur, dit-on, dorés qui l’entourent ; notre interlocuteur explique : « C’est sa couleur qui détermine son prix. Il s’agit d’un pigment qui demande une grande maîtrise pour la cuisson. Si la porcelaine peinte avec ce pigment cuit avec un degré Celsius de plus, la couleur n’est plus la même », fait ressortir notre interlocuteur.
Le public pourra aussi découvrir des pièces finement sculptées, comme Quan Yin aux mille mains, en porcelaine blanche, ou encore le lapin près d’une botte de Pe-tsaï, en jade. Jiang Hemei affirme avoir voulu apporter un petit bout de la Chine à Maurice en organisant cette exposition-vente. Il précise qu’« il y en a pour toutes les bourses » et invite les Mauriciens à la rejoindre en grand nombre au bâtiment Wing Fat jusqu’au 20 avril.

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