AUX ALENTOURS DE 15 HEURES HIER: Drame passionnel à Cité Vallijee

Un drame passionnel s’est joué hier après-midi à Cité Vallijee. Steward Rolfo (31 ans) a infligé des blessures à l’arme blanche à sa petite amie Remena Jumeau âgée de 18 ans au terme d’une dispute. Pensant que la collégienne, avec laquelle il entretenait une relation amoureuse depuis trois ans était déjà morte après la sanglante altercation, le trentenaire a mis fin à ses jours par pendaison à son domicile. Remena Jumeau est toujours admise à l’hôpital Jeetoo où elle a hier subi une délicate opération.
Les recoupements d’information du Mauricien auprès des membres des deux familles impliquées dans le drame passionnel hier et des sources policières confirment que la virulente dispute entre les deux amoureux a éclaté au domicile de la grand-mère maternelle de la collégienne à Cité Vallijee. Remena Jumeau (18 ans) avait décidé hier de passer sa journée à veiller sur sa grand-mère souffrante et du fait qu’elle était en vacances.
Chronologie des événements. Aux alentours de 15 heures, Steward Rolfo (31 ans), un habitant de Cité Vallijee qui entretenait une relation amoureuse avec Remena Jumeau depuis environ trois ans, s’est présenté comme à l’accoutumée au domicile de la grand-mère. Pour des raisons encore obscures, le couple aurait eu une violente dispute sur le sofa du salon. Des sources officieuses avancent que l’altercation avec effusion de sang entre les deux tourtereaux aurait en toile de fond la jalousie. La situation se serait très vite dégénérée.
Emportée par une vive colère, Steward Rolfo aurait infligé des blessures à l’arme blanche à sa petite amie. « Mo ti malade. Mo ti pe alonze lor lili dan la sam kan sa finn arivé. Mo pann mem tann zot diskité. Enn moma mo nek tann mo ti zenfan krier. Ler mo vini mo truv li dan enn bassin disang. mo krié Steward to finn touy li. Garson-la nek pass divan mwa li alé », confie au Mauricien la grand-mère visiblement traumatisée par les événements qu’elle a vécus hier après-midi.
Une fois hors de la maison de la grand-mère, Steward Rolfo a immédiatement regagné son domicile à quelques rues pour commettre l’irréparable. Pensant qu’il avait tué sa petite-amie et sans doute pris de remords, le trentenaire, helper de métier, met fin à ses jours. À l’aide d’un fil de nylon, il se pend à un ventilateur fixé au plafond de sa chambre au 2e étage de la maison familiale rue Cronis.
Recevant l’alerte de l’Information Room des Casernes centrales, les éléments du poste de police de Bain-des-Dames ont découvert Steward Rolfo pendu dans sa chambre peu après 16 heures. Les éléments du Scene of Crime Office (Soco), le photographe de la police ainsi que la Criminal Investigation Division étaient mandés sur les lieux. L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, attribue la mort du trentenaire à des suites de « asphyxia due to hanging ».
Admise à l’hôpital Jeetoo entre-temps, Remena Jumeau a subi plusieurs interventions hier après-midi avant de finalement passer sur la table d’opération dans la nuit. Les informations disponibles indiquent que son état s’est amélioré et qu’elle est à présent hors de danger. Les responsables de l’enquête devraient toutefois attendre d’ici la fin de cet après-midi avant d’interroger la jeune fille sur le scénario des événements afin de faire la lumière sur les circonstances exactes du drame. Les limiers ont pris un premier statement avec le père de Steward Rolfo.
À Cité Vallijee ce matin, les habitants ne pouvaient s’empêcher de commenter les scènes de la tragédie hier après-midi. Chez les Rolfo, la famille semble tourmentée alors que les funérailles de Steward sont prévues cet après-midi. « Mo frer ti enn dimoun korek. Monn gagn sok et mo finn tombé kan mo finn apran sa nouvel-la hier. Sa koup-la zot abitié laguer apré zot korek. Me tifi-la so papa pa ti pe aksepter ki mo frer sorti ar li… » laisse échapper Berty affligé par le drame.
La grand-mère de la jeune fille, qui affirme aussi que Steward Rolfo « ti enn bon garson », semble être prise de remords en expliquant que « si mo ti koné li ti pe ale fer sa kot li, mo ti pou empese li ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -