AVORTEMENT: 50 femmes au moins ont fait pression

La présence d’une cinquantaine de femmes du Front Commun en faveur du projet de loi sur l’avortement dans la galerie publique de l’Assemblée nationale hier, n’est pas passée inaperçue. Elles voulaient ainsi faire pression pour éviter tout « delaying tactics » sur le vote du Criminal Code (Amendment) Bill.
Comme attendu, il n’y a pas eu de vote du Criminal Code (Amendment) Bill à l’Assemblée nationale hier. Malgré cela, une cinquantaine de femmes du front commun en faveur du projet de loi sur l’avortement ont tenu à être présentes dans l’hémicycle. Elles viennent de différentes organisations, à savoir, le Muvman Liberasyon Fam, la Mauritius Alliance of Women, la Mauritius Family Planning Welfare Association, Women in Networking, la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé, la Nursing Association, ainsi qu’un grand nombre d’individus, dont des étudiantes de l’Université de Maurice.
Selon Lindsey Collen du Muvman Liberasyon Fam (MLF), cette démarche vise à montrer aux parlementaires que les femmes s’attendent à ce que la loi soit votée au plus vite. « Nous dénonçons toute forme de delaying tactics concernant ce projet de loi, qui permettra de sauver la vie de beaucoup de femmes. »
Lindsey Collen ne manque pas de souligner que c’est la dixième fois qu’un projet de loi dépénalisant l’avortement est évoqué. « Même si cette fois-ci il y a eu un grand pas en avant dans le sens que le projet de loi est parvenu jusqu’à l’Assemblée nationale, nous restons vigilants. »
Le front commun se dit en faveur du vote dans les plus brefs délais avec des possibilités d’amendements par la suite, si jamais c’est nécessaire.
L’arrivée des femmes du front commun dans la galerie publique a créé la surprise pour bon nombre de députés. Leur présence a toutefois été saluée des deux côtés de l’hémicycle, soit par Steve Obeegadoo pour l’opposition et Yatin Varma pour la majorité.
Lindsey Collen affirme que les femmes se préparent à assister une nouvelle fois aux travaux parlementaires cette semaine. « Nous marquerons notre présence tant que la loi ne sera pas votée. » Cette dernière est convaincue que leur seule présence aura un effet sur ce dossier. Elle cite l’exemple du Domestic Violence Bill où les femmes en avaient fait de même. Le point noir de cette démarche toutefois, est le fait que certaines femmes n’ont pu avoir accès à l’hémicycle, car leur nom ne figurait pas sur la liste des invités.

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