AVORTEMENT: Le front commun sur ses gardes

Le front commun en faveur de l’avortement suit de près la suite du Criminal Code (Amendment) Bill. Plus de deux mois après l’adoption de cette nouvelle loi au parlement autorisant l’avortement dans certains cas, il n’y a aucune indication quant à sa promulgation. Le front commun se réunira dans deux semaines pour décider de la marche à suivre.
Après le « vote historique » de la loi autorisant l’avortement dans des cas spécifiques, les étapes vers son application avancent très lentement. Le 12 juin dernier, 50 parlementaires contre 14 votaient en faveur du Criminal Code (Amendment) Bill afin de remplacer une loi datant de 1838 condamnant l’avortement. Huit jours plus tard, la vice-présidente de la République Monique Ohsan-Bellepeau donnait son assentiment à cette nouvelle loi. Depuis, aucune indication quant à sa promulgation.
Le front commun, qui avait déjà annoncé qu’il allait suivre de près l’évolution du dossier, se rencontrera dans deux semaines en vue de faire le point sur la situation. De son côté, le Muvman Liberasyon Fam (MLF) s’est réuni en deux occasions. « À ce jour, nous n’avons aucune indication sur l’évolution de la situation. Nous avons décidé de reprendre contact avec le bureau de l’Attorney General pour savoir où en sont les choses », a déclaré Lindsey Collen.
Le front commun avait déjà exprimé ses craintes que le Criminal Code (Amendment) Bill ne se retrouve au fond des tiroirs, comme cela avait été le cas pour l’Equal Opportunities Bill, après le vote au parlement. Les membres avaient même émis le souhait que l’unité responsable de ce dossier au ministère de la Santé travaille rapidement sur la réglementation afin que la loi puisse être promulguée.
De même, le front commun s’attend à ce que les autorités précisent les méthodes qui seront utilisées dans le cadre d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) sous la nouvelle loi.
Pour rappel, le Criminal Code (Amendment) Bill autorise une IVG dans quatre cas spécifiques : lorsque la maman est en danger ; lorsqu’il y a des malformations sévères du foetus ; en cas de viol et chez les jeunes filles de moins de 16 ans.

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